Patrick au lit et MAM (qui s'allie au mari) pour un petit déj' constructif ! |
- Tu n’es pas sérieuse, tu
ne vas pas y aller ?
- Mais si, Messie le
Sarthois m’importune et les primaires sont anti-démocratiques, je te l’ai déjà
dit Patrick ! Donc je me présente !
- Mais tu vas droit dans
le mur ma chérie ! Tu vas te "copériser" un max !
- Je ne ferai pas le score
minable du Meldois lors des primaires. Moi, je connais le prix des
choses ! Je sais qu’un kilo de caviar coûte 3.500 euros, enfin, quand il s’agit
de Beluga !
- Non mon chou ! Plus
maintenant ! On en vend désormais en supermarché au prix modique de 10 € la boîte !
- Mais c’est scandaleux !
Qui a le droit ? Qui a le droit ? Qui a le droit d’faire ça ♫ à des
œufs d’esturgeons qui ne pensaient qu’à s’aristocratiser de façon
pérenne !
- Mais oui ! Mais
tout se démocratise désormais ! Bon pour revenir à nos propos : tu ne
crains pas le ridicule ?
- Il ne tue pas, je te le
rappelle ! Et puis j’ai un long passé qui plaide pour moi ! J’ai été
la première femme ministre des armées !
- Plutôt désarmée face aux
printemps arabes ; cela ne t’a pas apporté de beaux lauriers !
- Bon, ça va ! Ne
remue pas le coup tôt dans l’appelée (sous les drapeaux). J’ai été aussi garde
des Sceaux !
- Ah, oui ! Des
sots ! Des sots ternes mis en carafe par Sarkozy ! Il faut tourner
cépage !
- J’ai également assumé le
rôle de Ministre de l’Intérieur !
- Ah oui, c’est
vrai ! J’avais oublié ce détail : une femme à Beauvau, à beaux veaux
lançaient les railleurs cherchant à tester jusqu’où la gêne hisse, par
dépit ! C’est vrai mon chou, tu as une sacrée carte de visite !
- J’ai même été Secrétaire
d’Etat à l’Enseignement sous les ordres de Monory, à l’époque de Giscard, en
1978.
- Ah oui, avec Monory,
c’est là que le poids te vint et que tu refis du sport !
- Bon, tu vois que j’ai de
la bouteille et un CV qui parle pour moi !
- Oui, mais sans te vexer,
mon cœur, tu ne représentes pas vraiment le renouveau !
- Je sais ! Je
l’assume ! J’incarne le passé gaulliste ! J’en suis fier !
Fillon n’est pas de cette fibre ! Il est libéral et me fait peur avec son
programme !
- Bon ! Donc tu es
décidée ! Tu as un programme, au moins ?
- Non ! Mais j’ai
déjà un slogan : « retrouver l’esprit de conquête ! »
- Ah, ça me rappelle nos
premières rencontres ! La conquête…Mon cœur voyait ton cœur, je l’ai vu le
conquérir.
- J’ai vu le Conquet
rire ? Non, c’était à St Jean-de-Luz ! Non, je plaisante. Ah oui,
nous étions encore relativement jeunes, enfin, quadra, j’avais quitté Michel
Alliot 4 ans auparavant. Nous
avions fait une ballade à pieds, tu portais un lourd sac à dos.
- Ah oui, et tu m’avais
dit : cela semble lourd sac, Ollier ! Ah, ah, ah, ah, ah (il manque s’étrangler)..Je
n’avais pas tout de suite compris « cela semble l’ours à colliers » !
- Oui, tu avais le cerveau
lent, mon chou. Bon, donc j’ai mon slogan et même une affiche. Je te la
montrerai !
- Et tes signatures ?
Tu as tes signatures ?
- C’est en bonne voix, une
voix plutôt gaullienne du genre « je vous ai compris ! ». Oui,
ils comprennent mon initiative !
- Je reviens à ton slogan « l’esprit
de conquête »…Heu, tu n’as pas peur des mauvais jeux de mots style « l’esprit
des cons quête » ou de contrepets « laisse cris de compète » !
- Ah, si c’est pour
laisser des cris je veux bien ! Je ne vais pas m’égosiller comme le petit
Macron qui nous fait une crise de puberté ! Je ne vais pas me caver la soie,
heu, me casser la voix d’une septuagénaire !
- Tu as raison, mon chou,
mais bois ton café, il va refroidir !