ET QUE CELA NE SE REPRODUISE PLUS !

Des terroristes de Greenpeace se sont infiltrés dans le Palais Bourbon, le sanctuaire de la Démocratie française, le saint siège des genèses législatives, le Panthéon des embryons du Journal Officiel…On ne respecte plus rien !!

Ces terroristes armés d’un banderole jaune ont violemment lancé un slogan dans l’hémicycle habituellement si paisible car investis d’esprits sages et stoïques, hautement élevés à la distinction de crème de l’humanité. Les gueux avaient noté sur leur banderole un slogan infâme, indigne de notre civisme franchouillard : « Copenhague, aux actes, Monsieur le Président ». Je m’empresse de refermer les guillemets sur cette maxime qui se moque si méchamment de notre maximal Président, notre Nicolas national aux multiples usages dont on n’a de cesse que ses mérites ne soient solennellement auréolés de dithyrambes enjolivées.

Oui, ces hideux personnages, animés des plus viles intentions, ont osé profané le temple Bourbon avec une insolence qui n’a d’égal que leur turpitude inqualifiable !!

En fin de matinée, ces individus, plus que douteux, avaient osé dérober un magnifique camion rouge, élément sublime du patrimoine collectif des sapeurs pompiers de Paris. Ils avaient utilisé ce vénérable véhicule, d’une longue échelle muni, pour atteindre le toit de l’Assemblée du Peuple et y planter cette ignoble banderole, vecteur insupportable de la maxime sus nommée.

Nos valeureux représentants de la force de l’ordre ont alors exposé leur vie, bravant le vertige et les quolibets des insurgés, pour déloger avec le courage qui, si souvent, les caractérise, les scélérats qui se targuaient, de manière éhontée, d’agir pour une cause juste car émanant de la défense de la Planète, de l’écologie !!

À 15 heures, notre ministre de l'Écologie, Jean-Louis Borloo (God Save JLB) a tout juste eu le temps d’articuler l’exorde de son discours sur les enjeux de la conférence sur le climat quand deux groupes de mafieux écologistes, installés dans deux tribunes du public différentes, ont retiré leurs vêtements qui exhalaient d’immondes odeurs de bouse de vache pour arborer des tee-shirts noirs marqués Greenpeace.

Fait rarissime et qui ne devrait plus se reproduire dans l’enceinte de cette bulle sacrée : une militante est descendue en rappel dans l'hémicycle depuis la tribune dominant les bancs socialistes avant d'être évacuée manu militari, mais gentiment quand même, alors que les gardiens du temple auraient très bien plus la molester violemment tant la légitime défense s’imposait. Cette clémence honore les membres éminents de la maréchaussée. Leur dignité et , en l’occurrence, leur galanterie, ont permis d’éviter un bain de sang ! Le piège tant attendu par les rebelles écologistes s’est refermé sur eux : nos forces de l’ordre ont été magnifiques d’humanité et de chevalerie moderne.

En séance, trois députés de gauche, Noël Mamère et Yves Cochet (Verts) ainsi que Maxime Gremetz (PCF) se sont tournés pour applaudir les militants écolos, provoquant la fureur de nos excellents députés UMP et Nouveau Centre qui les ont accusés de «complicité».
Honte à ces députés gauchistes et instigateurs d’un climat malsain et délétère qui sévit de façon sournoise dans les arcanes de notre législature. En approuvant le geste délictuel des valets de Greenpeace ils déshonorent la Patrie et le socle de ses valeurs ancestrales héritées de notre Révolution !

En revanche, que grâce et louanges soient adressées à l’endroit de nos défenseurs Umpistes qui se sont justement indignés contre les séditieux invétérés qui affligent notre Patrie en des heures si douloureuses eu égard à la faiblesse du dollar, la faillite de Dubaï ou le renchérissement des cours de l’Or !

J’espère que le Procureur de la République, lors de son réquisitoire, exigera une peine très sévère à l’encontre des contrevenants qui ont indignement bafoué nos institutions. En qualité de Garde des Sceaux je suivrai scrupuleusement l’évolution de cette navrante histoire.
Vive la République, vive la France.

MAM

JEANNE D'ARC AU PAL DE LA DECONSTRUCTION

Le porte-hélicoptère La Jeanne d'Arc (dit la Jeanne) va partir à la retraite. Comme c'est la tradition depuis plusieurs années, La Jeanne effectuera des missions opérationnelles, en participant notamment à une opération multinationale de lutte contre les trafics de stupéfiants, NARCOPS, au large de Dakar (Sénégal), puis à une deuxième au large de la Colombie (c'est de plus en plus stupéfiant !), avant une mission de surveillance des pêches dans les eaux territoriales françaises de Saint-Pierre-et-Miquelon (opération POLPÊCHE à ne pas confondre avec une ancienne mission au large du Cambodge qui s'appelait POLPOTE).

Et ensuite, fin mai, ce sera fini ! La marine annoncera avec imminence (je ne connais pas particulièrement cette femme !) les conditions de sa "déconstruction", c'est-à-dire de sa démolition évidemment dans le respect de la réglementation européenne. Evidemment ! Donc désamiantage en Inde prévu,après passage prolongé dans le canal de Suez, puis retour à la case brestoise !! Ca nous rappelle de bons souvenirs !!

J'ai imaginé notre ami Georges, le croque-curé et l'antimilitariste, reprendre un de ses standards en l'affublant d'oripeaux élogieux de dythirambes martiaux à l'égard du noble vaisseau ! Evidemment ça ne le fait pas ! Mais bon, plus surprenant est le décalage !


La Jeanne, la Jeanne
Ses 40.000 chevaux se sentent déjà vieux
Et son cœur de vingt ans s’essouffle quelque peu
Et désormais elle fait la une
De la nécrologie d’armée
Sans excès, pour combler page blanche.

La Jeanne, la Jeanne
Naviguait par temps gris, appareillait souvent
Et, comme par miracle, sous commandement
De la Marine Grande Famille
Elle prônait, en l’y poussant un peu
La France à sa minime place

La Jeanne, la Jeanne
Elle est forte pour peu que canons soient servis
Et ses hélicoptères aient leurs pales endurcies
Aux combats durs ; Dieu lui pardonne
Si elle n’hérite du bateau
Que la coque et encore ; mais la guerre aime l’eau.

La Jeanne, la Jeanne
On la paie plus qu’un peu : des prix mirobolants
La moindre surveillance, le moindre tir à blanc
Les manœuvres au large des phares
La semonce ou le bouclier
Aux pirates coulés : à l’eau pour boire…

La Jeanne, la Jeanne
Dans ses routes d’écume n'a pas trouvé l'enfant
De Mars ou bien d’Arès qu’il la fît combattant
Et la rendît à l’abordage
Et qui la promût décorée
D'autres qu'elle en seraient tout's chagrines !

Mais Jeanne, la Jeanne
Ne s'en soucie pas plus que de colin-tampon
Etre mère de vaillants officiers, c’est du bon
Elle est mythique, universelle
Quand tous les soldats de la mer
Vénèreront sa flamme éternelle