Le bassin somnolent
Sous le bleu nuageux
S’acclimate aux élans
Du soleil amoureux.
La mer s’est retirée
Pudique, à reculons
Pour laisser le sablé
Faire l’amour aux rayons.
Et la vase frissonne
Sous les chaudes caresses
Le décor s’abandonne
En mille éclats d’ivresses.
Les barques indolentes
Crayonnent de leur ombre
L’étendue suffocante
En délicats tons sombres.
L’horizon se pavoise
D’une crête en éclat
Qui s’élève et nous toise
O dune du Pilat !
Arcachon retenue
Au delà des pinèdes
De ce temps suspendu
Goûte les intermèdes.
Un sursis pour les flots
Qui bientôt vêtiront
Ce corps visqueux et chaud
Tombé en pâmoison.
Mais la marée montante
De ses rondeurs salines
Réveillera l’amante
Et ses langueurs marines.
Sous le bleu nuageux
S’acclimate aux élans
Du soleil amoureux.
La mer s’est retirée
Pudique, à reculons
Pour laisser le sablé
Faire l’amour aux rayons.
Et la vase frissonne
Sous les chaudes caresses
Le décor s’abandonne
En mille éclats d’ivresses.
Les barques indolentes
Crayonnent de leur ombre
L’étendue suffocante
En délicats tons sombres.
L’horizon se pavoise
D’une crête en éclat
Qui s’élève et nous toise
O dune du Pilat !
Arcachon retenue
Au delà des pinèdes
De ce temps suspendu
Goûte les intermèdes.
Un sursis pour les flots
Qui bientôt vêtiront
Ce corps visqueux et chaud
Tombé en pâmoison.
Mais la marée montante
De ses rondeurs salines
Réveillera l’amante
Et ses langueurs marines.
L’éveil reprendra corps
Dans les sillages blancs
Des voiliers loin du port
Avides d’océan.
Les parcs ostréicoles
Des vues s’éclipseront
Plattes (1) en banderoles
Vers eux navigueront…
(1) Bateaux utilisés par les ostréiculteurs en mer haute pour visiter les parcs à huitres.