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vendredi 1 juillet 2011

BUZZ A DEUX OTAGES...


Nos deux otages favoris ont enfin été libérés ! Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ont retrouvé le sol français après un long séjour en Afghanistan (province de la Kapisa) sous la surveillance des Talibans. Enlevés le 30 décembre 2009 les deux acolytes de la télévision publique française vont goûter l'arôme inénarrable de la liberté après que l'Etat a négocié leur libération moyennant quelque paiement de rançon inavouée...

Hervé Ghesquière aura, pour sa part, vécu seul durant 8 mois. Loin de son compagnon caméraman et de leur traducteur Reza.


Des jours et des nuits, seul, à attendre la délivrance...


Hervé vient de passer sa 40ème journée dans ce taudis. Il a mangé sobrement le met-talibans, bête aliment ! Puis il est passé du banc au lit, du lit au banc, état « lit-banc » perpétuel ! Dehors le soleil brille, brille, brille !! Puis décline ! Il pense à sa femme, à sa mère et à son ami Stéphane. Le caméraman Stéphane Taponier ! Ils se sont fait prendre à deux ! Puis les ravisseurs les ont séparés !

La nuit tombe. Difficilement Hervé s’endort. Depuis quelques nuits l’activité onirique est délirante. Cette fois ci le sommeil l’emporte dans la France des années 30 ! Celle-là même qu’évoque Woody Allen dans son dernier film dont il ignore l’existence ! Hervé est coupé de tout ! Cette nuit là, donc, le captif se retrouve dans le Paris d’entre deux guerres. Il est assis sur une marche d’un perron d’église. Un vieux tacot ridicule s’arrête. Une dame ouvre la porte du vétuste véhicule. Elle l’invite à monter. Hervé s’exécute. Il se retrouve face à une jolie dame qui ressemble à Ségolène Royal mais en pire. La dame porte une extravagante guêpière :

GUEPIERE et TACOT NIAIS…

Puis l’image se brouille et le tacot se délite. Des spasmes fiévreux secouent le crane d’Hervé. Le reporter remue dans sa couche de fortune et se transporte dans le Paris de 1870 ! C’est la commune en simultanée avec le siège de Paris exercé par les Prussiens. Le Président Adolphe Thiers veut tuer la révolte dans l’œuf. Hervé se retrouve sur les barricades ! Les gardes républicains ont des têtes de taliban barbus. Ils tirent dans la foule ! Les insurgés cognent à leur tour ! Ils scandent : « Thiers ; tu vas payer pour tes crimes !! » :

« PAIE THIERS !! »… ET GARS COGNAIENT…

Hervé reçoit un coup de baïonnette et perd de son sang abondamment. Il se meurt sous le ricanement d’un Mollah qui lui brandit un Coran tout en lui souhaitant l’enfer. Mais à défaut d’enfer il se retrouve chez saint Pierre ! Le gardien du temple d’habitude jovial s’en prend à un catholique quelque peu demeuré ! Hervé sent pointer de la haine chez le premier Pape de la chrétienté !

GAI PIERRE HAIT CATHO NIAIS !!

Saint Pierre secoue l’abruti sous les yeux horrifiés de Hervé ! Le pire se dessine sous les traits de la victime du premier Pontife ! Hervé reconnaît le visage de son compagnon d’infortune : Stéphane Taponier. Il veut lui porter secours mais le sol se dérobe sous ses pieds. La chute est longue mais Hervé se retrouve sans mal sur le quai d’un port. C’est sûrement obsessionnel mais le quai est baptisé « Pierre » ! Il est le théâtre de manifestations déclenchées par des syndicalistes thoniers qui hurlent contre les quotas de pêche !

QUAI « PIERRE » et GARS THONIERS…

Un des manifestants lance au visage de Hervé un pavé au saumon d’Ecosse ! Et ça fait splash dans sa tête. Mille étoiles gravitent autour de son crane endolori. Il ouvre les yeux quand une voix suave lui susurre à l’oreille tout en reconstruisant sa chevelure :

TE QUIERO GARS PEIGNÉ !

Cet accent espagnol…Mais bien sûr c’est, c’est…

C’est alors que le vrombissement d’un drone le tire de son sommeil agité. Ce n’était qu’un rêve ! Et là haut, dans le ciel, un faux-bourdon est en train de repérer son lieu de séquestration ! L’espoir lui revient droit au cœur !!

Il s’en sortira ! Dans quelques heures il retrouvera RFI et des messages de soutien !!

C’est le seul lien qui lui reste avec la vie ! Il s’y accroche !

Il pense encore à Stéphane… Ecoute-t-il RFI lui aussi ?

Les heures s’écoulent, longues, longues, trop longues…