Mais où est
donc ORNICAR ?
L’homme est
absent depuis des lustres et comme ce n’était pas une lumière on peut craindre
qu’il se soit perdu dans la nuit de l’absence !
ORNICAR ?
Des années de recherche mais la police se perd en conjonctions, heu, en
conjectures. L’homme aurait dû bénéficier des coordinations de subordonnés des
deux grandes familles de notre sureté nationale : la Gendarmerie et la
Police, cette dernière disposant de caractères bien trempés dans l’encre de
l’obstination.
Mais rien !
Aucune trace de l’homme et pas un mot dans les rapports habilement écrits par
la maréchaussée !
Pourtant, à
un moment, entre trois points de suspension de permis, une piste sembla tenir
en haleine les forces de l’ordre. Un homme, près de l’Aigle, se fit apostropher pour excès de vitesse ! Nom : Icare !
Département : Orne ! Un gendarme perspicace eut l’idée d’intervertir
les deux noms. On emmena le suspect pour lui poser une pléthore de phrases
interrogatives ! Mais l’homme prit la fuite à tire d’ailes vers un champ
de soleil (tournesol) et on ne le revit plus !
Etait-il
ORNICAR ?
On peut en
douter car on trouva dans sa boîte à gants les vrais papiers d’identité. L’homme
s’appelait CAROUX et habitait NIORT ! Dans la même boîte on dénicha un poème
à la gloire de la cité des mutuelles d’assurance. Il AIMAIT DONC NIORT CAROUX ! Un poème sans conjonctions
de coordination donc truffé d’appositions
à la voilà comme je te pousse !!
Ce poème adressé
à un certain AUROUX permit à la DGSE de s’orienter vers le domicile de l’homme , un cousin très
éloigné du Monsieur « CHSCT » ! Mais oui, enfin, vous savez bien :
les lois Auroux à l’époque de Mitterrand. Mais enfin ! Auroux ! Un
Ministre du Travail qui nous concocta de jolies lois et peut se vanter de la
paternité du CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de
Travail), organisme obligatoire dans les établissements de plus de 50 salariés ! Pour les moins de 50 on fait comme on peut !
Mais, bon,
je m’égare !
On retrouva
dans ce Mr AUROUX qui, à la vue des forces de l’ordre, prit la poudre d’escampette.
On ne le retrouva plus ! Dans sa demeure des tracts anti Aznavour et
contre le peuple arménien ! Et, réponse du berger à la bergère, des
lettres de menaces à l’endroit du sinistre personnage. La Police, d’une sagacité
exceptionnelle, en déduira qu’ARMENIE HAIT DONC AUROUX !
De nouveau l'enquête piétina ! Poils aux bras !
Quelques
années plus tard on reprit
espoir. Mais un espoir bien éphémère ! Un étrange personnage vivant à
Cirey sur Blaise (52) prétendit avoir vu
ORNICAR au Point-Virgule, comme
intermittent du spectacle ! On s’aperçut très vite que l’homme, du nom d’AROUET, avait l’esprit plutôt candide et souffrait d’un complexe d’Œdipe qui le rendait mythomane
à en débiter moult contes à philosopher la
nuit. Le fait d’être un descendant de Voltaire n’y changea rien à l’affaire ! En dehors des repas où son attitude taciturne convolait avec son appétit d'ogre, il exerçait sa langue à tisser de mensonges une faconde intarissable.
Les
enquêteurs se dirent : on sent DONC HORS METS QU’AROUET NIE !!
L’homme fut interné chez les fous et les investigations
sombrèrent dans la désespérance !
Mais où est
donc ORNICAR ??