Une nappe de pétrole s'échappe de la plate-forme Deepwater Horizon (société BP) au large des côtes de Louisiane. L'huile noire continue de s'échapper d'un puits à 1 500 m de profondeur, au rythme de 5 000 barils (795 000 litres) par jour. Bientôt le spectre touchera les côtes de Louisiane, le paradis des mangroves, ses forêts qui trempent les pieds dans l'eau et qui abritent tant d'espèces animales. Un cataclysme écologique d'une ampleur indiscible !!
Elle attend l’invasion de la visqueuse engeance
Sous ses palétuviers aux tumultueux corps
Dans le vent maritime naviguent des fragrances
Que les relents d’or noir n’altèrent pas encore...
Elle attend, la mangrove, sous le soleil ardent
Que taquinent parfois les nuages solubles.
La menace s’étend que des rumeurs affublent
D’oripeaux nauséeux maillés de fin des temps.
A des milles de là, sur les flots frénétiques
Un derrick aquatique a vu tonner l’enfer
Il a sombré, mortel, en fracas mécaniques
Et laissé le jus noir délivré de l’artère.
Le nappage morbide des ondulantes eaux
Etend l’hégémonie au gré de la vidange
Gisement libéré que nulle vanne ne range
Au rayon des ressources maîtrisées des héros.
Elle attend, la mangrove, l’inévitable plaie
Cette souillure immonde à la gueule visqueuse
Louisiane qui pleure des bayous apeurés
Louisiane qui geint des futures ténébreuses.
Chevelures de racines plongées dans l’eau vaseuse
Où viennent se nicher des essaims de crevettes
Que serez-vous demain sous la laque crasseuse
Si ce n’est qu’agonie, douloureuse et muette ?
Et vous marais côtiers hôtes des caïmans
Paradis des castors et des loutres lacustres
Qu’adviendra-t-il de vous si le dégoût s’incruste
Sous le vol désolé des maigres pélicans ?
Elle retient, la mangrove, son cri d’apocalypse
Sous l’effluve des vents que le Golfe délivre
Elle attend sa Passion que le Monde lui livre
Monde mu de progrès qu’aucune âme n’éclipse...
Monde mu de progrès qu'aucune âme n'éclipse...
Sous ses palétuviers aux tumultueux corps
Dans le vent maritime naviguent des fragrances
Que les relents d’or noir n’altèrent pas encore...
Elle attend, la mangrove, sous le soleil ardent
Que taquinent parfois les nuages solubles.
La menace s’étend que des rumeurs affublent
D’oripeaux nauséeux maillés de fin des temps.
A des milles de là, sur les flots frénétiques
Un derrick aquatique a vu tonner l’enfer
Il a sombré, mortel, en fracas mécaniques
Et laissé le jus noir délivré de l’artère.
Le nappage morbide des ondulantes eaux
Etend l’hégémonie au gré de la vidange
Gisement libéré que nulle vanne ne range
Au rayon des ressources maîtrisées des héros.
Elle attend, la mangrove, l’inévitable plaie
Cette souillure immonde à la gueule visqueuse
Louisiane qui pleure des bayous apeurés
Louisiane qui geint des futures ténébreuses.
Chevelures de racines plongées dans l’eau vaseuse
Où viennent se nicher des essaims de crevettes
Que serez-vous demain sous la laque crasseuse
Si ce n’est qu’agonie, douloureuse et muette ?
Et vous marais côtiers hôtes des caïmans
Paradis des castors et des loutres lacustres
Qu’adviendra-t-il de vous si le dégoût s’incruste
Sous le vol désolé des maigres pélicans ?
Elle retient, la mangrove, son cri d’apocalypse
Sous l’effluve des vents que le Golfe délivre
Elle attend sa Passion que le Monde lui livre
Monde mu de progrès qu’aucune âme n’éclipse...
Monde mu de progrès qu'aucune âme n'éclipse...