C’est oublier qu’elle fut, elle-même, une parachutée !
Mais l’occasion est trop belle pour Rachida de régler ses comptes avec celui qui la laissa choir. Elle garde des sots espoirs d’en découdre avec un appareil UMP qui ne l’a pas respectée. Mais le gros navire semble déjà voguer plus loin que les futures législatives…
Rachida a le rachidien
En ébullition c’est certainDepuis que François le Fillon
Laboure dans ses propres sillons.
Non le septième arrondissement
N’a pas besoin d’un arrogantParachuté en tapinois !
Qu’il reste au pays des Sarthois !
Rachida hait les manigances
Que François déroule en urgenceCaser Dominique Tiberi
Sur un fauteuil mou de Bercy.
Il en attend de son papa
Le bon Jean, un soutien d’éclatEt tant pis pour les pots cassés
De l’UMP cher à Coppé.
Ça sent le règlement de comptes
La voix de Rachida raconteLe mépris quel a ressenti
Crûment des mâles du Parti.
Et ça fleure bon les ambitions
Pour les prochaines électionsVous savez-bien : deux mille dix-sept
S’inscrit déjà sur les tablettes.
François se dit : « Premier Ministre
D’un petit nerveux ça m’attriste !Prudence est mère de sureté
Je m’intronise député : »
Rachida fulmine à l’envi
Zohra, son petit bout, subitLes éruptions trop volcaniques
D’une maman hypertonique.
Jean François Copé ce héros
Porte le casque bleu fluoPour apaiser le feu nourri
Entre ses frères du Parti
C’est quelque peu intéressé
Les gestes nobles du pompierDéguisent mal une intention
Soigner l’image d’un champion.
Sur l’océan de l’UMP
Naviguent déjà les voiliers
Vers l’horizon de « dans six ans »
Vents en pagaille et concurrents.
Le capitaine a beau crier :
- Une île plus proche est à viser !
Les alizées chassent l’écho
Et l’Elysée grossit l’égo !