Ce n’est pas la grande forme au Brésil à
quelques encablures des jeux olympiques d’été (en juin 2016).
3,5 millions de Brésiliens sont descendus dans
la rue, sans chemise et samba, pour exiger la tête de leur Présidente, Dilma
Rousseff. Le pays s’embrase, il y a raison de s’inquiéter !
Dimanche
passé, la Chambre des députés a engagé la procédure de destitution de la dame,
chère à Lula, l’ex président qu’elle cherchait à faire entrer dans son
gouvernement afin qu’il échappât à la justice à la suite de louches affaires de
corruption. L’homme à son pays disait d’elle : loue-la ! Désormais
les deux complices sont dans le collimateur. Les partisans de l'impeachment (mise en
accusation) se sont fait des rets pour attraper, aux quatre coins de ce vaste
continent, les sujets de mécontentement. Dans la suite d’une déculottée phénoménale
face à l’Allemagne en Coupe du Monde (7-2) le Brésilien l’a mauvaise ! A
générer des fous de bal l’heure peu l’est !
Car Dilma Rousseff,
l'actuelle présidente brésilienne ne se contente pas de se maquiller pour se
faire label dans les sondages. Non, elle fait de même pour les comptes publics.
C’est du moins la malversation qu’on lui colle sur le dos comme si elle se
vêtait d’or sale. La dame est soupçonnée
d’avoir tenté de masquer l’ampleur de la dette de l’Etat alors qu’elle faisait
campagne pour se faire réélire, en 2014.
Oui, on l’accuse d'avoir traficoté les comptes macro économiques pour assurer sa réélection, en escamotant des déficits contractés auprès des banques publiques.
Oui, on l’accuse d'avoir traficoté les comptes macro économiques pour assurer sa réélection, en escamotant des déficits contractés auprès des banques publiques.
Par
ailleurs, elle est impliquée dans le scandale Petrobras. Là encore, on ne peut
pas alléguer que sa position soit très enviable ; l’état de bas y’a !
Petrobras,
du pétrole brasse mais aussi des millions, de l’oseille. Cette énorme société,
lancée dans les années 50, s’enorgueillit d’être la 10ème plus
grosse société pétrolière du monde qui se formate aux gros sceaux Comme à chaque fois, le multinationalisme des firmes
fleure bon le copinage avec le gouvernement en place. La corruption n’est jamais
très loin au fil de paies trop liées à l’omerta de l’amer temps.
Petrobras
va être liée à un vaste réseau de corruption dans lequel baigne aussi des
entreprises de bâtiments et travaux publics. L’ancien président, Lula, est
impliqué tant sa barbe erra (Barbera) en
ces pots de vins dans lesquels il ne peut se prétendre cas berné !
Selon
des éléments d’une enquête policière, il s’avère que des pratiques au sein de
Petrobras auraient profité à Lula sous des formes bien sympathiques :
liasses de blé qui font tant ses reals, biens immobiliers luxueux si loin des
loques à terre en favelas…
Le procureur, Dos Santos Lima, a déclaré que
Lula avait reçu l’équivalent de 7 millions d’euros (30 millions de reals ou
réaux murs) sous forme de dons et pour des colloques par des entreprises du BTP
qu’on fait rances.
Dernièrement, Sergio Moro, un juge moral qui
aime oraux, a dévoilé un enregistrement fort embarrassant pour Lula et sa
petite protégée, en bas racés. On y entend que Dilma informe son prédécesseur
qu’un joli fauteuil de ministre l’attend. Mais la nomination ne se fera pas et
les députés sont remontés contre la femme qui joue avec les institutions avec
la conscience d’un lièvre, d’une âme hase honnie.
Dans un contexte de crise économique (le PIB
brésilien est en chute libre avec -3,7 % en 2015) et sanitaire (mortalité due à
une épidémie de Zyka et récemment une recrudescence des ravages du virus H1N1),
le Brésil, à quelques semaines de JO, se gratifie d’une superbe crise politique
à se plonger dans des mares à casse
Avec
367 voix pour et 137 contre, la Chambre des députés brésilienne a
engagé, dimanche passé, la procédure de destitution de Dilma Rousseff. Les élus
se sont prononcés lors d’une séance volcanique où on eut droit à des coups
laids de larves !
Cette procédure
entrera dans sa deuxième phase autour du 11 mai avec le vote des
sénateurs. Et r’tonne Sénat, lance déjà un député adepte des formules Huns tant
l’envie de faire hâte il a ! Il voudrait vite en finir avec la Présidente
et lance :
-
Rousseff assez !
Comme si
la dame rousse s’effaçait alors qu’elle n’a nullement cette teinture. C’est
vraiment tiré par les cheveux.
En attendant le Brésil va mal en raison de la
chute des cours de matières premières (à gris cols d’austérité et café qui
essuie des grains) et de la décélération des exportations vers la Chine, son ex partenaire
privilégié. Les remèdes économiques
sortent du classicisme : augmentation des taux d’intérêt pour limiter l’inflation
par la demande mais au risque de
dissuader les entrepreneurs novateurs à emprunter afin de réaliser leur
projet ! Dès lors la production stagne voire baisse et comme la
consommation chute de son côté, le pays entame un cercle vicieux qui impacte
l’emploi (le taux de chômage a doublé en un an).
Dans ses conditions
économiques si dramatiques, le moindre soupçon de corruption ne fait qu’exposer
davantage au risque de destitution !
En attendant son sort, Dilma
ne peut que constater que la crise étend son empreinte, étend ça aux polos !