Le
parquet de Bobigny a demandé, ce jeudi 15 décembre 2016, la condamnation pour
diffamation du patron du Medef, Pierre Gattaz. Ce dernier avait comparé des
militants CGT à des "terroristes" et des "voyous", en plein
conflit sur la loi travail (dite loi El Khomri).
Il est vrai que les hommes de Philippe Martinez, l’homme qui suinte dans
ses moustaches rebelles, n’avait pas fait dans la dentelle de caler une frange
de l’économie sous les pieds des stalles de l’orthodoxie cégétiste. Blocages de
routes, opérations escargots, avaient paralysé une partie des dynamiques
économiques pour n’évoquer que des rimes en hic.
Pour autant, le terme de « terroristes », loin de s’épandre sur
des terres aux risées, aurait vertu à plonger dans l’amalgame d’enfer (car Dante
y est) le brave ouvrier qui s’est vengé (lisez…selon St Marx) avec le voyou
radicalisé ayant signé un contrat à durée déterminée avec Daech.
Oui, les mots ont un sens comme les rues d’une capitale fréquentée tantôt
par les pères tantôt par les impairs dès qu’ils sont à côté de la plaque.
Alors Gattaz se calmera une prochaine fois :
-
Par traque à CGT, tracassé j’étais ! J’ai dit « terroriste »
et je n’aurai pas dû ! Ce ton féroce indiquait hauts fers aux syndiqués,
je regrette !
Alors, ayons pitié et commisération pour ce patron des patrons, au bord du burnout.
Tant de sollicitudes, tant de choix cruciaux pour investir et développer
son entreprise, tant de coûts salariaux à assumer, tant de cotisations à payer…
On peut comprendre que les nerfs lâchent !
Alors oui, pitié pour le boss qui crée les emplois car les ouvriers s’empâteront
sans patron ?