Le 28 août
1963, Martin Luther King avait rassemblé près de 250 000 personnes pour
exprimer en son « I made a dream » un souhait profond de relations rassérénées entre les
communautés.
On peut
célébrer le cinquantenaire de ce monument d’émotion et de poésie authentique ;
il n’en demeure pas moins que la ségrégation ne s’est pas totalement retirée
des plages de nos consciences. Les vagues de racisme larvé lèchent
sporadiquement, en écume écœurante, les grèves de nos civilisations ensablées
dans leur amnésie…
« I have a dream », ou « Imagine » de Lennon s’envolent en
guirlandes de lyrisme dans le ciel obscurci de nuages grisâtres. Aux USA le
taux de chômage des noirs reste encore le double de celui des blancs et les
prisons de l’Oncle Sam abritent de tristes visages d’ébène.
En ce
cinquantenaire d’un discours qui devrait déchirer le cœur des hommes, Obama,
pourtant exemple d’un progrès dans l’ouverture d’esprit de ses contemporains,
doit se rendre compte que le chemin à accomplir pose encore quelques jalons.
Et puis, au-delà
du racisme qui envenime le monde, il doit prendre position contre l’infamie des
tyrans qui persécutent leur peuple.
Obama peut
faire un rêve : anéantir le syrien Bachar avec l’aide de ses amis
britanniques et français sans déclencher de dégâts collatéraux ! Sans
mettre à feu et à sang une contrée à hauts risques !
Mais comme
le rêve de Martin Luther King celui d’Obama ne pourrait bien que se réaliser en
partie ! A moins que le diable ne le transforme en cauchemar !!
I have a dream lançait Martin
Luther King
en ce 28 août
Les blancs
et noirs comme un matin
De printemps
aux nuages doux.
I have a drone lance Obama
Et autres
armes aériennes
Pour faire
plier et mettre aux pas
La fierté de
l’armée syrienne.
Il have a drum, reprend Bachar
Un gros
tambour battant la guerre
Pour
cadencer le feu des chars
Et ceux des
démons de l’enfer !
I avoid
ream, lance un héros
En reporter
de guerre j’évite
La mort des
pins et des bouleaux
Pour alerter
souvent je twitte !
I have a
drama dit la Terre
Tous ces
humains qui se haïssent
Vous me
manquez, Gandhi, Luther
C’est votre
idéal qu’ils trahissent !
I have a dream lançait Martin
Luther King
en ce jour d’été
Les blancs
et noirs comme un satin
Dans la nuit
tendre rhabillée…