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mercredi 14 septembre 2016

IL A RI, TRUMP, QUI VOIT QUE S'EST AMOLLI ÈRE DE SA RIVALE

La pneumonie qui vient de stopper net Hillary Clinton dans sa campagne américaine pour briguer le plus haut poste m'a donné l'envie de revisiter Jean Baptiste Poquelin.

Voici donc un des plus célèbres passages du Malade Imaginaire de Mr Molière. Un passage où il est question de poumon en tout et pour toux !

La scène se passe chez Mme Clinton.


Elle consulte son médecin en présence de sa fille Chelsea.



DOC ERDUAVRE

Vous ne trouverez pas mauvais, s'il vous plaît, la curiosité que j'ai eue de voir un illustre malade comme vous êtes; et votre réputation, qui s'étend partout, surtout depuis votre campagne présidentielle, peut excuser la liberté que j'ai prise.

HILLARY CLINTON

Monsieur, je suis votre servante

DOC ERDUAVRE

Je vois, madame, que vous me regardez fixement de vos petites yeux qui clignent, tonnent de leurs bruits de paupières. Quel âge croyez-vous bien que j'aie ?

HILLARY CLINTON

Je crois que tout au plus vous pouvez avoir vingt-six ou vingt-sept ans. Je le dis à la louche !

DOC ERDUAVRE

Allah louche ! Ah, ah, excellent. Bon, trêve de plaisanteries ! J’ai exactement quatre-vingt balais.

HILLARY CLINTON

Moi j’ai 20 bas laids à donner à des associations de charité… Wouaf, non, c’est Lol ! Mais non, vous n’avez pas quatre-vingt balais ?

DOC ERDUAVRE

Mais si. Vous voyez en effet des secrets de mon art, de me conserver ainsi frais et vigoureux.

HILLARY CLINTON

Par ma foi, voilà un beau jeune vieillard pour quatre-vingt-dix ans !

DOC ERDUAVRE

Je suis médecin passager, qui vais de ville en ville, de province en province, de royaume en royaume, pour chercher d'illustres matières à ma capacité qu’on ne trouve bien sûr pas sous ma cape à cité. Il me faut trouver des malades dignes de m'occuper, capables d'exercer les grands et beaux secrets que j'ai trouvés dans la médecine qui part à l’aile mais, parce qu’elle parle haut, est messe (elle parle OMS). Je dédaigne de m'amuser à ce menu fatras de maladies banales qui, par exemple, me fait soigner, mon trésor, dix nerfs ! Fi de ces bagues-attelles pour petites fractures du doigt, de rhumatismes et de fluxions, à ces fièvrotes, à ces vapeurs et à ces migraines. Je veux des maladies d'importance, de bonnes fièvres H1N1 coulé ou H5N7 touché, avec des atteintes au cerveau qui me servent, elles. De bonnes fièvres comme ce fut le cas avec mon ami Sam d’Issoire, de bonnes pestes noires qui touchent des blancs, de bonnes hydropisies sans hypocrisie, de bonnes pleurésies avec des inflammations de poitrine: c'est là que je me plais, c'est là que je triomphe; et je voudrais, madame, que vous eussiez toutes les maladies que je viens de dire, que vous fussiez abandonnée de tous les médecins, désespérée, à l'agonie, pour vous montrer l'excellence de mes remèdes et l'envie que j'aurais de vous rendre service.

HILLARY CLINTON

Je vous suis obligée, monsieur, des bontés que vous avez pour moi.

DOC ERDUAVRE

Donnez-moi votre pouls. Allons donc, que l'on batte comme il faut. Ah! je vous ferai bien aller comme vous devez. Ouais! ce pouls-là fait l'impertinent; je vois bien que vous ne me connaissez pas encore. Qui est votre médecin?

HILLARY CLINTON

Monsieur Pur-gond. Il est connu pour être un homme qui résonne bien !

DOC ERDUAVRE

Cet homme-là n'est point écrit sur mes tablettes entre les grands médecins. De quoi dit-il que vous êtes malade ?

HILLARY CLINTON

Il dit que c'est du foie, et d'autres disent que c'est de la rate.

DOC ERDUAVRE

Ce sont tous des ignorants. C'est du poumon que vous êtes malade.

HILLARY CLINTON

Du poumon?

DOC ERDUAVRE

Oui. Que sentez-vous ?

HILLARY CLINTON

Je sens de temps en temps des douleurs de tête quand je repense à Monica Lewinsky. Je ressens aussi, en ces moments, un problème des pouls !

DOC ERDUAVRE

Aussi ? Gare ! Justement, le poumon.

HILLARY CLINTON

Il me semble parfois que j'ai un voile devant les yeux qui m’empêche de savoir si j’utilise le bon portable sur les 13 dont je dispose !

DOC ERDUAVRE

Le poumon.

HILLARY CLINTON

J'ai quelquefois des maux de cœur quand j’entends une maman appeler son piaf et qu’elle crie « Donald, viens ici ! » en craignant qu'avec de mauvaises rencontres son fils s'éduque anar !

DOC ERDUAVRE

On ne peut pas se trumper : Le poumon !  
   
HILLARY CLINTON

Je sens parfois des lassitudes par tous les membres, qu’ils soient du Sénat ou de la chambre des représentants, deux comme herse ! Ils me trouvent menteuse, ils le clament. Ca raisonne dans ma tête et je me sens mieux quand j’ai l’écho rompu !

DOC ERDUAVRE

Le poumon.


HILLARY CLINTON

Et quelquefois il me prend des douleurs dans le ventre, comme si s’étalent coliques et notamment quand je repense aux critiques à mon égard. Ca remonte au 11 septembre 2012 quand des terroristes ont attaqué notre ambassade en Libye, à Benghazi et..je n’étais pas intervenue avec diligence.

DOC ERDUAVRE

Je ne connais pas ce Diligence mais quoi qu’il en soit oui, c’est le poumon. Vous avez appétit à ce que vous mangez ?

HILLARY CLINTON

Oui, monsieur. Je mange des hamburgers avec un max d’OGM pour faire fun ! J’aime manger aux terrasses de New-York. Surtout quand il fait beau. Comme aujourd’hui ! C’est un beau jour à New-York, n’est-ce pas ?

DOC ERDUAVRE

Le poumon. Vous aimez à boire un peu de vin.

HILLARY CLINTON

Oui, monsieur. Absolument ! Et surtout le vin français même s’il est coûteux à cause de notre protectionnisme à la con…Mais je remédierai à tout cela quand je serai à la Maison Blanche !

DOC ERDUAVRE

Le poumon. Il vous prend un petit sommeil après le repas, et vous êtes bien aise de dormir ?

HILLARY CLINTON

Oui, enfin, pas autant que Bill, mon mari, qui s’est endormi pendant une cérémonie religieuse dédié à Martin Luther King. Quand il s’est réveillé il m’a dit « I made a dream ». Il a rêvé en noir et blanc. Il était dans un champ de fleurs et en tira cistes ! Le buzz que ça a fait sur la toile, ce truc là ! Mais les gens, franchement, il ne leur faut pas grand-chose pour s’amuser ! Pour ce qui me concerne, heu, oui, je dors particulièrement si je manque de faire…vous savez bien que chez les démocrates l’âne est mis !

DOC ERDUAVRE

Le poumon, le poumon, vous dis-je. Que vous ordonne votre médecin pour votre nourriture ?

HILLARY CLINTON

Il m'ordonne du potache, pour détendre l’atmosphère !

DOC ERDUAVRE

Ignorant!

HILLARY CLINTON

De la volaille pour passer de l’âne (démocrate) au coq pour éviter d’avoir les pouls laids !

DOC ERDUAVRE

Ignorant!

HILLARY CLINTON

Du veau ! Mon estomac aime être antre à veau !

DOC ERDUAVRE

Ignorant!

HILLARY CLINTON

Des bouillons. Et, si je peux me permettre ce dérapage : je préfère savourer le bouillon que le gode froid… Hi, hi, vous ne riez pas ?

DOC ERDUAVRE

Ignorant! Et soyez sérieuse ! Quoi encore ?

HILLARY CLINTON 

Des œufs frais. On me dit qu’il faut œufs frais pour le pays ! J’ai d’ailleurs rassemblé autour de moi une équipe d’œufs qu’on bat !

DOC ERDUAVRE

Ignorant!

HILLARY CLINTON

Et, le soir, de petits pruneaux pour lâcher le ventre quand je suis Agen !

DOC ERDUAVRE

Ignorant!

HILLARY CLINTON

Et surtout de boire mon vin fort trempé, en m’imaginant, non en vain,  forte ramper, comme une vipère, jusqu’aux pieds de Trump pour le mordre !

DOC ERDUAVRE

Ignorantus, ignoranta, Ignorantum. Il faut boire votre vin pur, et, pour épaissir votre sang, qui est trop subtil, il faut manger de bon gros bœufs venant de France, de Laon, des bœufs d’Aisne. Il faut de bon gros porcs et, là, je ne parle pas de votre concurrent Mr Trump ! D’ailleurs, le bougre, à se cuisiner tous les jours un porc tend ! Il faut de bons fromages de Hollande, pas le Flamby de l’Elysée, non des Pays-Bas ; des fromages qui requinquent et grâce auxquels se battent hâves ! Je vous prescris aussi du gruau et du riz ; que votre mal soit maté au riz. J’ajouterai des marrons, pour colorer vos avocats et des oublies, petits gâteaux ronds qui nourriront quelque amnésie bien utile pour gommer un passé encombrant ! Votre médecin est une bête. Je veux vous en envoyer un de ma main; et je viendrai vous voir de temps en temps, tandis que je serai en cette ville propre, this clean town.

HILLARY CLINTON

Vous m'obligerez beaucoup.

DOC ERDUAVRE

Que diantre faites-vous de ce bras-là?

HILLARY CLINTON

Comment?

DOC ERDUAVRE

Voilà un bras que je me ferais couper tout à l'heure, si j'étais que de vous.

HILLARY CLINTON

Et pourquoi?

DOC ERDUAVRE

Ne voyez-vous pas qu'il tire à soi toute la pourriture de vos nations, heu la nourriture de vos passions, et qu'il empêche ce côté-gauche de profiter?

HILLARY CLINTON

Oui; mais j'ai besoin de mon bras. Même de gauche, je suis adroite !

DOC ERDUAVRE

Vous avez là aussi un œil droit que je me ferais crever, si j'étais à votre place. Remplacez le par un œil de verre, ça fait très Jean Marie Le Pen et gardez le gauche.

HILLARY CLINTON

Crever un œil?  Dans quelle optique ?

DOC ERDUAVRE

Ne voyez-vous pas qu'il incommode l'autre, et lui dérobe sa nourriture? Croyez-moi, faites-vous-le crever au plus tôt: vous en verrez plus clair de l'oeil gauche ! Ainsi, paies-tu la clarté !

HILLARY CLINTON

Un si, Pétula Clark tait ? Je ne vous suis pas… De toutes manières, cela n'est pas pressé.

DOC ERDUAVRE

Adieu. Je suis fâché de vous quitter si tôt mais je dois me rendre à Cîteaux, en France, pour soigner un joueur de cithare atteint de six tares et ne reviendrai pas de si tôt car, dans la foulée, il faut que je me trouve à une grande consultation qui doit se faire pour un homme qui mourut hier.

HILLARY CLINTON

Pour un homme qui mourut hier?

DOC ERDUAVRE

Oui: pour aviser et voir ce qu'il aurait fallu lui faire pour le guérir. Jusqu'au revoir.

HILLARY CLINTON

Vous savez que les malades ne reconduisent point.

CHELSEA CLINTON

Maman, voilà un médecin, vraiment, qui paraît fort habile !

HILLARY CLINTON

C’est un médecin à Bill, mais ce n’est pas le mien ! Il va un peu trop vite à mon goût !

CHELSEA CLINTON

Tous les grands médecins sont comme cela. Ils savent qu’on aime se faire de l’habile !


HILLARY CLINTON

Me couper un bras et me crever un oeil, afin que l'autre se porte mieux! J'aime bien mieux qu'il ne se porte pas si bien. La belle opération, de me rendre borgne et manchot! C’est Trump qui en jouirait de plaisir !


VÉGÉTARIEN OU PAS : THAT IS THE QUESTION !



TRES VITE LES COINS "DOLE", "THAU" N'EURENT PLUS DE SECRETS POUR CARLOS



Françoise Dolto (1908-1988) a consacré sa vie à s'occuper des enfants d'un point de vue psychanalytique. Elle eut elle même une progéniture turbulente et notamment elle mit au monde un certain Carlos, qui, dès son plus jeune âge, la terrorisa avec des chansons loufoques, composées de mots écorchés, de magnificence miss Mexique, heu, lisquedexique, heu dyslexique...

Aussi, pour palier au plus vite les défauts, elle créa de toutes pièces un imagier à l'usage de son fils.

Il sut très vite en faire bon usage et progressa !
Les petits copains, eux, se coltinaient l'imagier du Père Castor qui, avouons-le, faisait barrage de tous bois, à toutes fantaisies.

Maman Dolto conseilla à son fils de ne pas divulguer l'imagier qu'elle n'avait confectionné que pour lui ! Il faut dire que le quartier n'était pas sûr et, lorsque l'enfant paraît, il faut tout faire pour qu'il évolue dans un environnement serein et sécurisé.

Quelques années plus tard, alors qu'une barbe grise lui taquinait la face, Carlos se décida, par une courte chanson, à rendre hommage à sa mère et à cet imagier, en sélectionnant les illustrations qui l'avaient le plus marqué.

C'est particulièrement émouvant !




DU TEXTO BIEN CONCENTRE (MAIS PAS CON, ET PAS SANS TRAIT D'HUMOUR)



A l'heure des textos il s'agit d'aller vite, à l'essentiel, aller sans ciel des nuages compliqués, des tournures alambiquées (en état lent, biqué, à vous rendre chèvre et vous faire passer pour un bouc émissaire...)

Alors on concentre !

Si vous ne déchiffrez pas ce message au bout des, disons de...10 heures, je vous permets de voir le décodage ci-dessous.