Bonjour ALSTOM ! |
Dans le Doubs abstiens toi. Il s’est donc abstenu. Le petit Nicolas s’est abstenu de remettre en cause son bouclier fiscal, sa marque de fabrique, son copyright économique, son concept néo libéral…Et il fallait qu’il soit dans le Doubs pour prononcer cette abstention.
Mais qu’allait-il faire dans le Doubs ?
Tout part d’une vilaine conversation téléphonique avec Angela Merkel, la chancelière allemande, chancelante dès qu’on lui parle de sarkhozisme...
Nicolas : Ecoute Angela, les Français ont faim. Ils ont faim de non recevoir de bons repas. Car les
bons repas sont chers ! Taxés à 19,60 % ! Une ruine ! Fais un effort : accepte une baisse
de la TVA chez nous, pour les gros mangeurs que nous sommes, pour nos
restaurateurs. Tu sais, ils savent aussi cuisiner la choucroute !!
Angela : Yawoll, aber du bist (cratch, cratchoum, ...)
La conversation avait été coupée ! Ah, les mauvaises liaisons téléphoniques avec nos cousins germains.
Nicolas en était resté à « Aber du bist… (mais tu es….) » et s’était imaginé qu’Angela avait dit « Ah, beurre doubiste ! »
Il aurait pu retéléphoner à la chancelière mais il fut happé par Christine Boutin qui lui demandait si on pouvait expulser les mauvais payeurs de loyer un peu plus tôt sauf s’ils acceptaient d’aller à la messe tous les dimanches.
Et dans sa tête trottait le leitmotiv « Ah, beurre doubiste ! »
Pour que la chancelière parle de beurre du Doubs, il devait être bon.
Il programma donc un voyage éclair dans le Doubs. Ca le changerait du Mexique et de l’affaire Cassez ! Carla, en pleine réflexion intellectuelle sur des allitérations doublées de métaphores elliptiques, déclina l’offre.
Il partit pour le Doubs et fit un rapide crochet à l’usine d’Alstom d’Ornans. Histoire de rassurer les ouvriers fabricants de TGV.
- Les voies ferroviaires ça marche comme dans du beurre, leur a-t-il annoncé ! L’Etat va commander de nouvelles lignes. Des chantiers énormes s’annoncent. De quoi mettre du beurre dans vos épinards, pour ceux qui aiment les épinards. Personnellement, petit, j’aimais pas. Mais avec Carla on a une recette du diable qui..
- Pardon, Monsieur le Président, osa lancer un ouvrier, mais est-ce que vous allez supprimer le bouclier fiscal. Mr Méhaignerie en parle beaucoup !
- Quel rapport avec le rail, jeune homme ?
- Aucun, mais avec le beurre, sûrement ! Les gens qui bénéficient du bouclier ont davantage de revenus conservés et peuvent mettre plus de beurre dans les épinards enfin s’ils aiment les épin…
- J’ai compris ! Mais je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts, s’est fâché Nicolas. Et en cas de hausse des impôts, "qui en souffre? Pas ceux dont on augmente les impôts et qui s'en vont, mais ceux qui restent et qui n'ont plus de travail ! Non ?
Bon, apparemment c’était pas le lieu pour évoquer le sujet !
Tellement énervé le Nicolas qu’il omit, carrément, de visiter le GAEC du Pré Verdot à Champagney (25) qui fabrique en petite quantité un beurre demi-sel au lait cru et qui mérite, au moins, une petite dégustation…
Que de soucis ! En rentrant sur Paris il retrouvera la Boutin qui va encore le tanner en lui proposant de convertir les jeunes issus de l’immigration en chrétiens assidus !!
- On en ferait des beurs de missel, lui a-t-elle déjà suggéré.