Lundi après-midi, l'ancien
ministre du Budget, Mr Cahuzac,
paraissait con ou plutôt comparaissait devant le tribunal de grande
instance (TGI) de Paris pour
fraude fiscale et blanchiment.
Durant l’audience, il a chargé un mort récent et dont les cendres
fument encore : Michel Rocard.
Oui, Mr Cahuzac, le spécialiste des comptes en suisse, de la fraude
fiscale et des conflits d’intérêt a purement déclaré que son premier compte
helvétique (codifié LV6) ouvert en 1992
était destiné au financement des activités politiques de l’ancien premier
ministre de Mitterrand !
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J'ai demandé à Philippe
Péninque d'ouvrir un compte en Suisse en 1992. (...) Ce compte, c'est du
financement d'activités politiques pour un homme dont j'espérais qu'il aurait
un destin politique national", a-t-il lancé au Procureur médusé lors de l’audience.
A Monticello, où quelques Corses errent au cimetière, on a attendu
Rocard se retourner dans sa tombe ! En disant :
L’ancien parlementaire qui parle, ment, m’enterre
(une seconde fois)
Si Médiapart a révélé
Un enregistrement privé
Où je déclare avoir en Suisse
Un compte aux plus curieux auspices
C’est sûr, je vous le dis dare-dare
C’est sûr, c’est la faute à Rocard
Si cette épargne importunée
Vers Singapour s’en est allée
Pour gagner quelque paix fiscale
Dans un paradis tropical
Je vous le dis droit et sans fard
C’est sûr, c’est la faute à Rocard
Si ma société magnifique
Dans ses conseils pharmaceutiques
Prospéra alors que j’étais
Au Ministère de la Santé
Je lance un pavé dans la mare
Mais oui, c’est la faute à Rocard
Si l’on m’accuse de blanchiment
De fraude fiscale indûment
En éclaboussant mon honneur
Moi qui soignais les maux du cœur
Je le confesse, à tous égards
C’est bien de la faute à Rocard
Si l’emprisonnement je risque
Si ma liberté on confisque
Quand bien même il est sous la terre
Et mes assertions ne peut taire
Je le déclare sans nul écart
C’est sûr, c’est la faute à Rocard.
Je vous l’aurais dit, tôt ou tard
C’est sûr, c’est la faute à Rocard.