Dans le doux Doubs
François Hollande s’est rendu vendredi dernier. Histoire de croire encore à la
France, à ce qu’elle peut produire en période de récession.
Il a d’abord visité l’entreprise
Amiotte à Avoudrey, où 123 salariés produisent 20 millions de saucisses par an
dont la fameuse saucisse de Morteau.
- Mort tôt ? S’est
interrogé Flamby, mais tout revit ici ! J’avouerais qu’Avoudrey dans bien
des cas vous raie la sinistrose ! Mais regardez-moi ces saucisses !
Elles valent bien celles de Francfort, hein Angela !! Cette industrie
française qu’on dit charcutée, non, mais, regardez-moi cette ligne de
production, hum, on peut goûter ?
- Mais bien sûr Mr Le
Président, mais, heu, c’est meilleur cuit, lui lance le chef de production.
- Qu’importe, scrontch, c’est
délicieux ! Où sont les caméras ? Ah oui parce que je veux soigner ma
com’ ! Le petit nerveux, oui, vous savez, mon prédécesseur s’est fait filmer à
Rungis aux rayons de la cochonnaille ! Les journalistes sots s’y sont laissé
prendre : le nain n’en avait rien à secouer de la France qui se lève tôt,
encore moins de la cochonnaille !! Scrontch, vraiment divin !
Quelques grammes de
lipides plus tard notre Flamby national se rendit chez SIS, une entreprise prometteuse
bien que de l’Est ! Cette entité emploie 450 personnes dont 200 ont été
embauchées dernièrement pour fabriquer des articles de maroquinerie destinés à des
marques du luxe français :
- Maraud qui niait le rôle
de SIS, lance le chef de l’Etat complètement enflammé par la production locale,
nul qui médit SIS, cette boîte est une pépite (http://sis.digitaledeluxe.fr/) qui pratique
la politique de l’autruche en tant que matière première de luxe. C’est une
boîte qui se dit : visons à combattre les requins de la compétition féroce
qui est, en soie, un sacré python à escalader ! Grande marque de luxe tu
peux vénérer cette petite entreprise : SIS t’aime !
Cette grandiloquence peignit
un incommensurable contraste avec la sinistrose ancrée, à 60 km de là, au plein
cœur de PSA Peugeot de Sochaux (dont le club de Ligue 1 se bat pour le
maintien).
- Oui, je sais, consentit
Flamby dépité. Mais l’économie
française, c’est aussi des entreprises qui réussissent, qui embauchent, qui
exportent ! PS a compris cela, enfin !
A ses côtés, le ministre
du Travail, Michel Sapin, de plus en plus chauve et chauvin a jugé que les prévisions de Bruxelles étaient
« conformes » à l’objectif d’une inversion de la courbe du chômage fin 2013 !
Le nombre de demandeurs d’emplois devrait se stabiliser durant l’année !
- Oui ! Nous pouvons gagner la bataille pour
l’emploi ; oui ! nous avons des entreprises qui réussissent ; oui ! Il y a les
conditions, a renchéri l’hôte de l’Elysée et des abysses d’opinion.
La méthode Coué s’accommode
pourtant mal des pigments bruxellois qui devraient dénaturer le goût d’un
affaiblissement des déficits publics de l’hexagone. De façon pragmatique la
Commission européenne vient d’octroyer un report de deux ans à la France pour
atteindre le fameux déficit qui ne dépasse pas les 3% du PIB !
- Deux ans de répit,
lance Hollande, youpi ! On va continuer à se battre pour gagner la
bataille de l’emploi !
Un enthousiasme
contagieux qui gagne désormais les rangs d’Arcelor Mittal, de PSA, de Goodyear,
de Petroplus, de Sanofi, d’Hewlett-Packard, de Carrefour, de la SNCM, de NEO
Sécurité…