mardi 6 décembre 2011
COMMEMORONS LES COMMERAGES...
- J’ai lu la mère Tessier et ça m’a plu, dit la commère
Ma concierge agréée qui m’en voulait parce qu’Homère
Et son bel Odyssée que je lui suggérais comme aire
De culture en soirée lui avait crûment pompé l’air !
Je me tiens à distance car c’est patent la commère sent
Nauséabonde haleine tout comme son mari commerçant
Je voudrais m’en aller ! Qu’elle ne me tienne plus le crachoir !
Je voudrais m’éclipser ; déjà ce verbiage gras choir !
Mais la mégère me branche alors sur son Pacôme hersant
Pacôme c’est son cousin de l’Ain qui n’est pas commerçant
Ca m’en fait une bien belle qu’il passe ses jours à cultiver
Qu’il va casser sa pipe à force de trop bien la bourrer…
Sans transition me dit : j’adore les génies comme Hersant
Génies contemporains qui nous concoctent tant d’airs sans
Tomber dans le moderne ! Soudain, quelque BM R 100
De son vacarme sourd cessa conversation séant !!
J’ai cru qu’elle sortirait du porche pour s’enquérir du bruit
Mais près de moi resta et quand le silence reprit
Se mit à l’éventrer par truchement de commérages
Du genre « Pétarader ainsi en mon fors commet rage ! »
Elle se rasséréna pour des mots élégiaques au Maire
Qui prend des arrêtés pour éviter mendiants comme hères
J’avais les pieds gonflés, les nerfs à vifs tant que commère
Devisait sans compter. J’eusse tant aimé le vent comme air.
O vous les affranchis, les exonérés des pipelettes
Plaignez moi je vous prie d’avoir à me prendre la tête
Avec une concierge dont la buccale débridée
Génère pic de tension et récurrentes céphalées.
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