Il était temps que 2018 s’achève ! Emmanuel Macron,
coincé entre les gilets jaunes et Benalla qui reprend du service dans le buzz
médiatique, aspirait à passer un réveillon avec sa Brigitte adorée, en
dégustant de savoureux chocolats Trogneux.
Mais, avant les agapes, notre Président, en marche lourde,
devait se plier aux cérémonies des vœux élyséens. Que dire aux Français sans
montrer son exaspération suscitée par ces gilets jaunes qui, de samedis en
samedis, nous proposent une pièce en x actes avec des intermittents du
spectacle de la grogne protéiforme ? Que dire aux Français pour les
rassurer ?
D’abord parler debout ! Rompre avec la tradition du type
assis devant son bureau ! Parler juste sans avoir l’aise assise tout en
évitant de deviser de boue ! Aussi, la caméra ne cadra qu’éphémèrement
notre président en plan moyen. Cela se passa tout au début de la séquence. Par
la suite, le caméraman joua du plan taille et, plus modestement, du gros plan.
On retiendra de cette prestation des vœux triples :
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Vœux de vérité : Le Président n’a pu s’empêcher de
stigmatiser les « fake news » qui prolifèrent sur les réseaux sociaux
et qui alimentent les thèses complotistes. Il est si simple, désormais, de
créer son petit film de propagande en aménageant la vérité à sa façon. Au son
de la Marseillaise, notre pays pourrait ainsi entretenir idée fausse et haine.
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Vœux de dignité : L’hôte de l’Elysée comprend la colère
qui monte et admet que chacun a le droit de se sentir considéré. Sans évoquer
le RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) prôné par moult gilets jaunes et qui
semble hérisser son auguste personne, Emmanuel Macron a mis en exergue l’importance
des concertations, des cahiers de doléance.
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Vœux d’espoir : Notre Président, qui est né en province,
connaît les terres bousculées mais aussi la fierté de la résilience, du redressement.
Pour lui, il faut être fier d’être Français. Il ne faut pas se déconsidérer
même si la crise offre à certains des repas frugaux, des concis, des rations…
Oui, il faut continuer à mettre tous ses espoirs dans la France et dans l’Europe !
Trois vœux : un triplé, en forme de pis à lait, pas forcément gagnant mais qui se fonde sur le pari de ressentir moins vaches les tiers : laiterie plaît ?
Trois vœux pour cette année qui démarre, comme une trinité
fébrile sous des cieux menaçants…