En Ukraine une opposition farouche se lève dans les rues de Kiev
pour clamer la démission du Président Ianoukovitch.
L’ire gronde tel un volcan impétueux depuis l’échec de l’intégration
européenne de l’Ukraine. Le Président, trop marqué à la culotte par le suzerain
russe Poutine, ne souhaite pas irriter l’ours du Kremlin en faisant les yeux
doux au grand marché européen !
Déjà Vladimir réitère ses menaces d’une coupure de livraison de
gaz ! Sans énergie les Ukrainiens seraient acculés à devenir de
sympathiques glaçons en cet hiver slave ! Et un glaçon tombe rarement dans
la propension révolutionnaire.
Il n’empêche, menée par un boxeur du nom de Vitali Klitschko, la
fronde ne désarme pas. Constituée principalement d’étudiants elle secoue ses
branches frondeuses pour vilipender le gouvernement et notamment le premier
ministre Azarov !
L’Ukraine se retrouve à un croisement de son histoire. L’Est du
pays, riche en mines et russophone, se tourne vers Moscou par crainte comme par
intérêt.
L’Ouest, en bordure du grand marché européen, lorgne à l’envi les
perspectives d’un monde meilleur quand bien même il se hérisserait de normes et
de directives bruxelloises.
Dans son bureau, Poutine, le nouveau Tsar, tire les ficelles et agite
le chiffon rouge de l’occidentalisation, de la perte des valeurs chrétiennes et
de l’ « homosexualisation » de l’Ukraine ! Rien que ça !
Inspiré par Lénine qui disait, en 1922 : si la Russie
perd l’Ukraine, elle perd la tête, Poutine se convainc que son voisin
appartient pour l’éternité à la grande communauté slave !
Et tant pis si ça gronde ! Il n’enverra pas les chars pour un
remake de Budapest ou de Prague ! Il lui suffira de couper les conduites
de gaz et d’établir un embargo à l’encontre de son ami récalcitrant !
Cela dit, Sardou serait bien inspiré de modifier sa chanson qui a
pris un petit coup de vieux !
Un vent de Sibérie souffle encore en Ukraine
Le boxeur Vitali conserve en gants les poings
Le boxeur Vitali conserve en gants les poings
Pour taper sur le dos des rigueurs pathogènes
Emanant de Moscou sous le joug du Kremlin
Puisque l’oligarchie se fout bien trop de nous
Puisse peuple soumis ne plus plier genoux !
Toi, Vladimir Poutine t´as raison, tu rigoles
Toi qui peux sans ambages cesser de leur livrer
L’énergie nécessaire dans les mains de Gazprom
Puisque l’oligarchie se fout bien trop de nous
Puisse peuple soumis ne plus plier genoux !
Toi, Vladimir Poutine t´as raison, tu rigoles
Toi qui peux sans ambages cesser de leur livrer
L’énergie nécessaire dans les mains de Gazprom
Tu peux en un clin d’œil signer l’hiver damné !
Toi, Vladimir Poutine tu sens bien qu’il frissonne
Toi, Vladimir Poutine tu sens bien qu’il frissonne
Cet Ianoukovitch en sa vassalité
Qui fait interpeller et déjà emprisonne
Les étudiants rebelles par l’Europe attirés
Toi, Vladimir Poutine tu nourris dans sa tombe,
L’aspiration vivace de ce peuple debout
A rejoindre le ciel de ces vingt-huit colombes
Qui bégaient de leurs ailes en pauvres marabouts.
Où vont passer les chemins de l´espoir?
Vers la Russie ou l’Ouest en brouillard?
L’orient minier voit en l’ours un repère
Mais l’occident y pressent mille enfers.
Entre deux grands aimants se débattent les hommes
L’union slave s’ébroue de légitimité
Quand l’eau de la jeunesse veut couler au royaume
Des pays réunis dans un semblant de paix.
Toi, Vladimir Poutine en pernicieux prophète,
Tu dis : "point de salut en dehors de Moscou !"
Et clame le danger qui guette la planète
A déchristianiser, sans gêne ni tabou !