En Tunisie, Ben Ali s'apprête à être réélu pour la 5ème fois depuis 1987. Comme en Algérie le pays est gouverné par un "vieux" qui ne veut plus partir et qui a les appuis de l'armée ! L'Occident s'en accommode tant que l'Islam ne s'immisce pas dans les affaires publiques !
C’est un cinquième mandat qui devant lui s’annonce
Ben Ali, le puissant, en deux coups de semonce
Oblige ses sujets à revoter pour lui
Il est depuis vingt ans le roi de Tunisie.
L’année quatre vingt-sept, il saisit le pouvoir
Après avoir casé Bourguiba, la vieille poire
Sénile et rabougrie dans un asile de vieux
Il verrouilla l’armée pour gouverner au mieux.
De cinq ans en cinq ans lors de chaque élection
Ben Ali se rengorge des participations
Le taux d’absentéisme toujours sous dix pour cent
Et un brillant triomphe pour son astre ascendant !
Il en sera de même pour l’année deux mille neuf
La moindre opposition est crucifiée dans l’œuf
Les partis détracteurs qui ont pignon sur rue
S’accommodent sans pleurs du régime incongru.
Ils n’ont pas trop le choix quand s’ouvrent les prisons
Pour qui se permettra de fustiger le nom
De Ben Ali le grand que l’Occident pratique
Tant qu’il se fait rempart contre les islamiques.
On fermera les yeux dans nos pays nantis
Le peuple semble heureux sous cette monarchie
Qui a fait du tourisme une poule aux œufs d’argent
Et transformé l’islam en mouton indolent.
Ne nous y trompons pas car les barbus sommeillent
Comme les mécontents… Il se peut qu’un réveil
Secoue un jour Tunis de spasmes juvéniles
Qu’à son tour Ben Ali soit jugé trop sénile !