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vendredi 17 novembre 2017

HIRSCH OU LA PASSION DES PLANCHES




Robert Hirsch est né un 26 juillet 1925 à l’Isle-Adam et allie la dent du bonheur à une prédisposition pour la comédie.

Il faut dire que son père possède une salle de cinéma, l’Apollo. Le petit Robert, aime la rousse. Enfin il la croit rousse car comment savoir ? Le film en noir et blanc le trompe ! Il se prend de passion pour  la grande actrice ! Pour elle il se rend bête, dévisse, veut l’imiter ! Il dira que son égérie lui aura donné l’envie d’être acteur.

Pourtant il commence par la danse qui va lent ballet ! Mais comme le professeur Lifar cesse d’enseigner il jette l’éponge !

Il se dirige vers le théâtre et bientôt la Comédie Française lui ouvre les portes ! Il en sera sociétaire en 1952.

Il ne verra pas Micheline bouder sa prestation quand il incarnera, près d’elle, le rôle d’Arlequin dans la double inconstance de Marivaux.  Ce rôle le révèle au grand public : en terme de notoriété, il verra ce rôle d’art le quintupler (rôle d’Arlequin, tu plais !). Alors il enchaîne les grandes figures de Jean Baptiste Poquelin. On le voit dans le Bourgeois gentilhomme,     Le médecin malgré lui, Don Juan, Les fourberies de Scapin, les précieuses Ridicules !

Dans les années 60 il se laisse tenter par le cinéma et les comédies pour grand écran. Il évolue à côté de Bourvil (Les Cracks – De Joffé, 1968) ou de Michel Serrault (Appelez-moi Mathilde – De Mondy, 1969) mais le théâtre est plus fort que tout ! Il n’y a pas pire homme, Anne, pour brûler les planches.

Il se replonge dans Molière,  Feydeau sous la direction de son ami Jacques Charon, également de la Comédie Française, qui le pousse à la roue !

Mais les meilleures choses ont une fin. Même les grands rôles que lui attribue la maison de Molière l’essoufflent. Il quitte l’institution en 1973. Mais le théâtre l’appelle encore. Le voilà dirigé par Maurice Béjart dans « le malade imaginaire » en 1976.

A l’âge où beaucoup sucrent les fraises, Robert continue à faire le cabotin et à enchanter son public dans la pièce Le Gardien de Harold Pinter (2006-2007)

Vieillir sur scène, voilà sa devise. Il remporte encore un succès au début des années 2010 avec la pièce de Florian Zeller, Le Père, pour laquelle il obtient le Molière du comédien dans un spectacle de théâtre privé.

Hélas, la mort lui fera jouer son plus vilain rôle, ce 16 novembre 2017, à l’âge de 92 ans.

Nous quitte une véritable bête de scène, un monstre sacré du théâtre dans un corps de jeunesse éternelle.

Un astre brillant dans le ciel des étoiles scéniques, ineffable marchand de rêves, facétieux dépositaire du patrimoine théâtral, comédien de génie à l’instinct débordant, Hirsch était tout cela, à la fois.


Sûr que là-haut il fait tordre de rire St Pierre !

Mon Dieu ! Ce sketch (1974)  MDR !!!


VALLS, RISS, PLENEL, V-R-P DE LA ZIZANIE





Au commencement était le verbe…Heu, non, ce n’est pas ça du tout !

Au commencement  il y a la couverture de Charlie Hebdo (N°1319) : on y voit Tariq Ramadan, penseur musulman controversé, affublé d’un très bel organe à faire pâlir tous les marquis de Sade.

C’est une conséquence de la libération des femmes et du fameux « balance ton porc » qui sévit sur les raisons sociaux ! Tariq est accusé « d’emprise mentale » par une première plaignante, Henda Ayari (ail à riz étant particulièrement aphrodisiaque).

Peu après, une autre femme accuse le petit-fils du fondateur des Frères musulmans de l’avoir violée dans un hôtel lyonnais.

Charlie Hebdo, qui a de vieux comptes à rendre avec les mouvements salafistes, met donc en couverture l’islamologue transformé en satyre de 1° classe.

C’est alors que réagit Edwy Plenel, le patron de Médiapart. L’homme voit une attaque contre l’islam. Il vilipende le journal satirique pour incitation à l’islamophobie ! Pour Plenel, Riss et ses amis dessinateurs de Charlie ne font que diaboliser tout ce qui tourne autour de l’Islam. Ils mettent de l’huile sur le feu !

Réponse du berger à la bergère : dans le numéro suivant (donc le 1320), Charlie met à sa une des caricatures de Plenel et titre : Affaire Ramadan, Médiapart révèle « on ne savait pas ». Pour le journal satirique il s’agit de pointer du doigt le journal de Plenel qui a réalisé une enquête sur le prédicateur sulfureux sans jamais évoquer le caractère « dragueur voire plus » du personnage !

Plenel rend coup sur coup ! Il dénonce une guerre contre les musulmans !

Riss réplique et sort l’artillerie lourde Pour lui, Plenel est trop complaisant avec les mouvances salafistes et le terrorisme ! Il surenchère : Plenel condamnerait à mort une deuxième fois son valeureux journal alors que, bon sang de bon soir, on est tous Charlie !

Oui, bon, mais de là à imaginer qu’Edwy va inspirer de nouveaux frères Kouachi ! Quand même !

Pourtant c’est une crainte qui fait dire à Manuel Valls, et oui, Valls, notre ancien premier ministre en parfaite déshérence gauchiste, que Plenel et ses sbires ont tort ! Et le tort tue (il aurait pu éviter ce calembour navrant !).  Et de rajouter : c’est un appel au meurtre ! Je veux qu’ils rendent gorge !

Ambiance !

Plenel renvoie le Catalan dans les cordes. Il voit l’ancien 1° Ministre comme un résidu d’une gauche qui ne sait plus où elle est à tel point qu’elle fricote avec une extrême droite identitaire ».

Bon, là, faut vraiment qu’on se calme !
Sinon vous êtes tous privés de Flamby pour le goûter et j’en connais un qui va s’en délecter !

Balance ton port d’armes !
Fais la paix avec ton ennemi !

Peace and Love !


Dans la cour de récréation
Ils vont bon train les gros jurons
Charlie Hebdo contre Plenel
Et l’Islam en fonds de querelle

Le vilain journal satirique
A présenté satyre Tariq
Alors cruelle sera ma dent
A dit Edwy le cœur saignant

Le moustachu de Médiapart
Veut que Riss dans l’immédiat parte
Se confesser à Dieu si probe
Pour ses excès d’islamophobe

Mais l’homme au crayon ravageur
Ne l’entend pas de cette horreur
Et à grand coup d’affiche rouge
Tire sur Plenel ; faut que ça bouge !

Balance ton porc fait des remous
Jusqu’au plus profond des égouts
Et des caniveaux médiatiques
Quand le cochon s’appelle Tariq

Car ça refoule du musulman
Hisse l’âme grise des jugements
On amalgame, on a mal : gomme
Ce dessin ou gare à ta pomme !

Voir le barbu comme le vicieux
Lui discrédite la vie ; cieux
Ne seront plus cléments pour lui
Le prédicateur sent la nuit…

L’obscurité tisse le voile
Sur les sourates et leurs étoiles
Tariq chute en décor à nique
Son corps en est toute panique !

Edwy en raillerie laide vit
L’illustration du père Charlie
Parla de guerre aux musulmans
Et fustigea le catalan !

Cet ancien chef à Matignon
Ayant troqué gauche opinion
Contre une barbiche fasciste !
Plenel se plaît en polémiste.

Et Manuel de s’indigner
Appel au meurtre, a-t-il lancé !
Mais qui sera l’assassiné !
Cessons le film ! Lassa ciné !

Dans la cour de récréation
L’offense d’enfance s’infuse à fond
L’état dure,  j’en sais quelque chose
Dit Marianne, le teint morose !