Non au racisme, non à la violence policière (Ferguson) |
Après Ferguson, Cleveland et
New York, autant de noires traînées sur la démocratie, les USA n’en peuvent
plus de se révulser contre ce qu’il faut bien appeler des bavures policières
impunies et commises à l’encontre de la communauté noire.
Il flotte un relent de racisme drapé sous le strict uniforme des gardiens
de la paix. Mais la paix nullement ne retient leur dessein. Les voilà
incendiaires d’un brasier sociétal : on condamne l’aveugle comportement de
ces policiers qui tirent sans sommation, ou si peu dira-t-on !
La cible privilégiée reste la communauté noire, n’en déplaise l’émergence
d’un Obama sur le plus grand échiquier politique. Les USA retrouvent des démons séculaires qui n’ont jamais quitté
le cœur de Ku Kux Klan. Toute la société semble effectuer un pas en arrière
comme si les combats de Martin Luther King n’avaient été qu’une brève
parenthèse dans la lutte contre la ségrégation raciale. Et pourtant non !
La réaction de la rue est sans équivoque ! Le racisme ne doit plus passer !
La coercition policière doit être condamnée s’il s’avère qu’elle agit sciemment
contre l’homme noir.
Ferguson, dans le
Missouri, le 9 août. Un jeune noir de 18 ans, Michael Brown, est abattu pour ne
s’être pas arrêté à l’adjonction policière. Son meurtrier, le policier Darren
Wilson, ne sera pas inculpé par un grand jury. Ce blanchiment fait plonger dans
la rue des milliers de gens indignés.
A Cleveland, Tamir Rice, garçon noir de 12 ans, est tué le 22
novembre par un autre policier tandis qu'il manipulait une arme factice dans
une aire de jeux. Une vidéo accablante montre que le policier tire sur lui
quelques secondes seulement après être sorti de sa voiture.
Précédemment, le 17
juillet, Eric Garner, soupçonné de vente illégale de cigarettes à New
York, ddécédera après avoir été plaqué au sol par un policier blanc. Il mourra
alors, qu’asthmatique, il n’aura cessé
de se plaindre d’une insuffisance respiratoire.
Pour chaque écharde
dans la fragile chair du respect de l’être humain un vent salutaire s’est levé ! Au nom d’un
humanisme qui redresse la tête face à la bête immonde. L’homme politique s’en
émeut. La démocrate Hillary Clinton appelle de ses vœux une réforme du système
pénal
Une réforme qui
réglementerait davantage les méthodes policières et les propensions à taxer les
noirs de boucs émissaires. Une réforme qui accoucherait d’une justice digne de
ce nom, capable de rendre l’arrière petit-fils d’esclave autant justiciable que
le policier blanc usant de son immunité de petit shérif à la détente rapide. Une
justice qui ne supporterait plus de voir des prisons occupées essentiellement
par les Noirs, êtres stigmatisés, prioritairement interpellés et fouillés sans
ambages.
L’Oncle Sam peut
compter sur son multiculturalisme et la saine réaction des combattants de la
ségrégation qui, outre la condamnation de l’outrage policier, militent pour une
réglementation des usages d’armes privées.
La statue de la
liberté doit encore y croire. Michael, Tamir et Eric ne sont pas morts pour
rien ; leur âme habite la noble révolte des chercheurs de lumière !
Michael est tombé, il avait
dix huit ans
Dans son destin noirci au
cœur de Ferguson
Terrassé par le feu du
policier Wilson
Criminel impuni par un jury
tout blanc.
Tamir feignait la guerre,
ainsi jouent les enfants
De leur arme factice et sans
l’âme truande
Il sombra, foudroyé au sein
de Cleveland
Noire était sa terreur, rouge
coula son sang.
Eric se vit plaquer, manu
militari
Pour quelques faux mégots
vendus aux New-Yorkais
Il sentit un étau sous le
poids policier
Et dans sa nuit d’ébène
embrassa l’agonie.
En son âme africaine la peinée Maison Blanche
Mesure le long chemin qui
demeure sous les pieds
Pour chasser les démons en
chaque policier
Ce racisme enkysté dans les effets de manche.
Les policiers blanchis pour
un nègre abattu
Par la profanation du Pasteur
Luther King
Par ces acclamations en d’immondes
meetings
Où survit Ku Klux Klan, sanguinaire
verrue !
Il reste la colère, le volcan
des pavés
Éruption salutaire pour le
salut des hommes
Justice en bandoulière en
lumineux syndrome
D’un goût sempiternel pour la
fraternité !
Il reste la colère qui
grondant de la rue
Veillera sur l’aura de la
fraternité
Réveillera l’éclat des juges
enfermés
Dans le grisâtre puits des
visions convenues.
Alors s’épuiseront en longue
inanité
Les contrôles zélés sur les
gens de couleurs
Les interpellations jusqu’aux
peines majeures
Dans les froides geôles aux
barreaux oubliés.
Alors s’éclipseront aux
lueurs des combats
L’ombre des ténébreux durcis
d’esclavagisme
Le noir comme le blanc, dans
un même civisme
Goûteront au bonheur en mille
Alléluia !