Nicolas Sarkozy a célébré pour la première fois de son quinquennat la mémoire d'un disparu illustre…au Panthéon. Mercredi 6 avril 2001, une plaque commémorative a été inaugurée en hommage à Aimé Césaire, dans l'imposant monument de la montagne Sainte-Geneviève.
- Je lui devais bien cela, a précisé le petit Nicolas, il a bercé mon enfance bien plus que la Princesse de Clèves !
On opta donc pour une fresque monumentale dédiée au député-maire-poète-résistant antillais !
Les cendres du défunt (décès le 17 avril 2008 à l'âge de 94 ans) resteront donc du côté de Fort de France d’où la compagnie créole ne cesse de nous envoyer des baisers ! ! Le poète monte au Panthéon sans des cendres ! Entre ici Aimé Césaire mais pas totalement entier (antillais) !!
De nombreuses huiles étaient présentes ce fameux mercredi au Panthéon aux côtés du président de la République. Pour un moment on enterra les haches de guerre ! Le recueillement emplit l’espace pour écouter le panégyrique sarkozien ! François Fillon semblait serein à côté de Jean-François Coppé, morne piquet, et d’Alain Juppé, montagne pelée de la diplomatie française. Frédéric Mitterrand baillait aux corneilles en méditant sur les sublimes textes du poète qu’il ne sera jamais capable de pondre !! Bernard Accoyer, le morne gentil, ronflait dans un coin tout à côté de Gérard Larcher, le lamantin du Sénat ! Paul Guéant cherchait à redorer son blason quelque peu terni par des petites phrases échappées de son subconscient ! La gauche caviar avait aussi fait le déplacement : Martine Aubry, avait, en la circonstance, quitté le marigot du PS. On pouvait découvrir François Hollande, le prêcheur de Corrèze et, non loin de là, son ex, la rivière-pilote du Poitou, l’ex pensionnaire de Saint Joseph de Cluny à Fort de France, l’incomparable Ségolène Royale. Aux premiers rangs la famille d'Aimé Césaire assistait aussi à la cérémonie. C’est la moindre des choses !!
Le petit Nicolas a retracé le parcours du poète de sa voix habitée. Le président a évoqué son refus du colonialisme, son compagnonnage avec la France libre dès 1943, puis son combat pour la départementalisation de la Martinique, ainsi que sa rupture avec le parti communiste en 1956. Marie George Buffet, dans l’assistance, a toussé !
Le roi élyséen a obvié toute relation avec le vrai faux débat sur la laïcité, la citoyenneté et l’immigration ! Il a parlé du discours sur le colonialisme (Césaire – 1950) en évitant de le comparer avec le discours de Dakar (Guaino le nègre – 2007). Assez de boulettes comme cela !!
Il a conclu ainsi : « Cette cérémonie était importante parce que c'est un homme qui compte pour la France (j’ignorais qu’Aimé avait travaillé à la Cour des Comptes !?), et pour nos compatriotes ultramarins. C'est un très beau signal de la diversité de la France. »
Moralité :
Aimons nous les uns les autres même les sales airs (de la peur !) : il faut aimer ces airs !
Aimez moi les uns les autres, ainsi que ma compagne : il faut aimer ses airs !
Soutenons les vagabonds : il faut aimer ses hères !!
Jean François Coppé a applaudi tout autant que François Fillon ! Mais peut-être pas pour les mêmes raisons !
J'habite une blessure sacrée
J'habite des ancêtres imaginaires
J'habite un vouloir obscur
J'habite un long silence
J'habite une soif irrémédiable...
Ainsi commence le poème : Calendrier lagunaire qu’Aimé Césaire a souhaité voir gravé sur sa tombe, en avril 2008. Ainsi fut-il fait : les phrases sont gravées sur la plaque qui commémore le grand homme !
Au collège, le petit Nicolas avait dû créer un poème en s’inspirant d’Aimé Césaire. Il avait écrit :
Une sacrée blessure m’habite
Des ancêtres hongrois m’invitent
Un vouloir obscur m’habite
Un long discours m’habite
Une soif irrémédiable de pouvoir m’habite…
Il avait eu 3,5/20 !
Les raisons : L’élève Sarkozy tombe dans la facilité ! Il paraphrase à l’envers !
Les fins de vers, à une exception près, sont répétitives et suggèrent une homophonie suspecte !!