Dans la soirée du 19 novembre, sur le tarmac de
l’aéroport japonais Haneda, un homme se fait arrêter et que jamais l’âne aida,
tant il se faisait seconder par un aréopage d’experts. Cet homme c’est Carlos
Ghosn, le puissant patron du numéro un mondial de l’automobile,
Renault-Nissan-Mitsubishi ! Son arrestation, particulièrement Scenic en
terme de Captur, va provoquer une vive
émotion dans le monde.
Malgré moult demandes de libération sous caution et l’appel
de sa femme à l’ONG de défense des droits humains « Human Rights Watch »
dénonçant ses « rudes » conditions de détention, son interdiction de
boire de l’alcool qu’il ne peut saquer, la présence, dans sa cellule, d’un ara
qui rit de sa mésaventure, Carlos devrait rester en détention préventive au
moins jusqu’au 10 mars, voire jusqu’à la première audience de son procès
dans 6 mois, si la justice nippone met le turbo et sème autorisation (ces
motorisations ?) à faire diligence.
M. Ghosn, entretemps, s’est fait nommer Gone par ses geôliers
nippons qui n’ont que faire des S si trop haine les meut ! Cette
modification dans la prononciation de ce nom libano-brésilo-français (et oui, 3
nationalités !) est sujette à de bons mots de la part de ses détracteurs
devenus anti-Gho(s)ne tout en n’étant pas gens à nouilles eu égard à la forte
dépendance au riz local !
Gho(s)n aurait, telle une MST, infecté la comptabilité de son
groupe en ayant minoré ses revenus dans rapports de Nissan remis aux autorités
boursières entre 2011 et 2015.
Au total, sur cette première période, le président, désormais
loin de son cabinet mais dans bien des cas biné (car sous sévère houe) aurait
sous-évalué de 5 milliards de yens (37,7 millions d’euros) sa
rémunération, qui s’élevait à près de 10 milliards. C’est vilain de
tricher mais, ce genre de pratique serait courant chez les Libanais, celui de
la « débrouille » quitte à susciter des brouilles de Bilan. En
attendant, la vilaine monnaie le mène au bagne ; qu’a yen ?
Le parquet lui reproche d’avoir transféré à Nissan « des
pertes sur des investissements personnels » à l’automne 2008. On
traversait alors une crise sans précédent, comme le disait Sarkozy, une
dépression de cent prêts cédant, de chute brutale du dollar face au yen !
L’empereur automobile avait alors souscrit, de manière personnelle des contrats
de « swap » de devises, un temps swapeux protecteur, permettent de spéculer
sur la fluctuation des monnaies, auprès de la banque Shinsei qui se tâte amie
pour éviter les kata ! Mais dans ce genre de Casino à haut risque, la banque
finit par se dire : de quoi nous nous nippons ? La perte rôde et la
banque accule Ghosn à trouver un garant susceptible de mobiliser une somme
pouvant couvrir les pertes latentes. Alors, tel Zorro, apparaît Khaled
al-Juffali, un homme d’affaires saoudien, qui débloque rubis sur ongle des
fonds en se portant garant pour le patron de Renault, lequel s’aère, vainc (sa
R 20 ?)
Par la suite, entre 2009 et 2012, 14,7 millions de
dollars (12,8 millions d’euros) sont prélevés sur une « réserve du
PDG » établie par Nissan et sont transférés en trois fois sur un compte
bancaire de Nissan Gulf, que M. Al-Juffali possède en partie. Il faut bien
rembourser son gourou si rugueux et garant arrogant dans sa guerre égaré…
Concernant toutes les accusations portées, Carlos Ghosn dit
avoir agi « avec l’approbation des dirigeants de la compagnie ». En
fait, Nissan joue plutôt l’âpre aux passions et critique à coups de bâtons (par
sève hérités) l’attrait pécuniaire qui capte Carlos. Ce dernier nie toute
dissimulation de revenus et assure que l’argent transféré au milliardaire
saoudien n’a aucun rapport avec ses pertes au moment de la crise financière,
mais était lié à une rémunération contre services (oui, mais lesquels ?).
Les ennuis de Carlos Ghosn pourraient ne pas s’arrêter là.
Depuis l’annonce de son arrestation, la presse japonaise se repaît d’autres
comportements illégaux, listés par Nissan au court d’une enquête interne sur
son ancien number one et qui l’a mise au parfum. Carlos aurait ainsi
fictivement employé Claudine Oliveira, l’une de ses sœurs, pour des activités
de conseil et pour un montant de 755 000 dollars (c’est quand même
plus que pour Pénélope Fillon) de 2003 à 2016. Dans une lettre en date de
mars 2003, mettant la parenté en parenthèses, le PDG informe sa sœurette
de son nouveau titre de « conseillère » au sein d’un «global donation
advisory council» soit un conseil consultatif mondial
des dons qui, selon une source émanant du groupe, n'a jamais existé (d'où l'expression "parler d'un don : de la farce !). Dans ce monde de duperie un peu dol y verra...
Par ailleurs, on apprenait d’une autre source (ça frise la
cascade) que le Franco-Libano-Brésilien aurait reçu une rémunération de plus de
7 millions d’euros en 2018 de la part d’une filiale néerlandaise
codétenue par Nissan et Mitsubishi Motors (NMBV), sans approbation des patrons
des constructeurs desdites sociétés ! Carlos, sans informer ses deux
acolytes nippons, aurait réussi à se faire embaucher en tant que salarié de
NMBV en se faisant gratifier d’un bonus d’embauche de 1,46 millions d’euros et
d’un salaire annuel de de 5,82 millions d’euros, (selon Les
Echos). Cette révélation de contrat hollandais l’abatte, hâve !
L’homme maigrit dans sa prison éclairée jour et nuit. Son régime alimentaire,
un quart serré, est en thé au riz durable. Mais Carlos ne s'en plaint pas. Sur bien des angles il reste poli Gho(s)n !
L’arrestation de Carlos Ghosn est intervenue alors qu’il
devait présenter, dans les mois qui viennent, un projet de rapprochement plus
étroit entre Renault et Nissan. Le scandale marque un coup d’arrêt à ce
processus et redistribue les cartes. Jean Dominique Senard (ex Patron de
Michelin) devient Président du Conseil d’Administration du fleuron de l’automobile
français tandis que Thierry Bolloré en devient le directeur général.
En attendant, Carlos plaide son innocence dont le principe ne
semble guère être l’apanage de la justice japonaise. Il clame au complot :
- On a cherché à me faire tomber ! On, c’est-à-dire les
dirigeants de Nissan ! Ils veulent me faire payer le projet d’intégrer "
Renault, Nissan et Mitsubishi Motors !
Carlos rejette les faits, faix portés par des fées geshas de
vilaine augure et nie ça nécessairement, hait Nissan et ses serments !
Affaire à suivre…
Derrière
les barreaux
Pour quelques maux
De
gains sans
efforts
Carlos,
vide dans sa tête
Derrière
sa fenêtre
Tremble
peut-être
Quel
est ce pays
Qui
prend et punit
Celui
qui a tort ?
Carlos,
vide dans sa tête
Sent
comme un feu naître
Il n’est
plus le maître…