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vendredi 7 mars 2008

LES LESIONS DANGEREUSES


Le Marquis de Lanoë a invité chez lui la Baronne de Sarnez qu'il aime en secret et qu'il trouve à la mode parisienne :
- Elle est élégante et la mode aime !
Il va galamment lui adresser un billet doux. C'est un peu pour rendre jaloux Madame la Comtesse de Panafieu qu'il eût aimée si elle fut désireuse de partager ses idées sur le devenir de Paris et la pérennité des pistes allouées aux draisiennes, petits véhicules qui font sensation au coeur de l'aristocratie parisienne.
Le Marquis de Lanoë avait offert quelques roses à la Baronne qui dédaigna ce cadeau :
- J'eusse tant aimé que vous m'offrissiez des oranges, lui reprocha-t-elle avec une mine déconfite.
- Des oranges ! Quel luxe ma douce folie, mon égérie !
- Si vous n'avez pas les moyens, que ferais-je de votre amour !
Et elle le laissa choir !
Mme de Panafieu, informée de l'infortune du marquis, s'en trouva tout esbaudie et rumina, en secret, sa revanche. Elle finit par proposer son amitié à Mme de Sarnez à la suite d'un apérodinatoire où les plateaux d'orange ne manquaient point.
Suite de notre feuilleton dans les jours suivants...
Si vous pensez que La Comtesse va gagner les grâces de La Baronne, tapez 1.
Si vous pensez que Le Marquis finira par délaisser les deux femmes, tapez 2.
Si vous n'en avez rien à cirer, tapez 3.
Coût de l'appel SMS : à négocier en fonction du prix du baril de pétrole.

BIENVENUS CHEZ LES "ET J'TIRE MI,,D'EIN L'TAS"

L'ancien employé d'un syndicat intercommunal qui avait pris en otage le maire de la commune de Steenbecque (chez les Chti) a été interpellé sans violence par le GIGN.
Le vilain employé avait menacé le maire, Mr Rahou, 76 ans, avec un fusil à canon scié !
- Pourquoi me retiens-tu en otage avec ce fusil ?
- Tu le sais bien connard ! Rappelle-toi : j'ai été handicapé à la suite d'un accident du travail et jamais on n'a reconnu mon handicap ! Puis j'ai perdu mon emploi ! Eud vot' faut !
- Mais non ! Je n'y suis pour rien !
- Hein ! Hé Biloute tu ne vas pas me faire avaler c'te connerie ! Ach' t'heure ..
- Tu devrais te rendre ! Voilà le GIGN !
- Hein ! Hein ! J'ai nin peur des gendarmes !
- Je crois qu'ils cherchent à parlementer !
- Hein..
- Il faudrait vous rendre sinon vous aggravez votre cas !
- Hein ! Hé Biloute tu cros qu'eu j'vo m'laisser faire ??

Ce n'était pas à Bergues. Mais qu'importe. Le film a eu lieu et s'est finalement bien déroulé. Dans le rôle du justicier, le GIGN a été à la hauteur. Dans le rôle de la victime, le Maire a bien tenu l'affiche en jouant sobrement, sans artifice qui aurait pu mettre le feu.
Dans l'emploi du pauvre type qui séquestre, l'ancien employé a fait vibrer toutes les cordes du mélodrame en ajoutant un zeste de parfum local : le fameux patois.
Sûr que Dany Boon n'aurait pas renié le lyrisme épique de cette mémorable mise en scène !

AU COEUR DE LA JUSTICE...SEMPAP Y EST !

Et que devient Jacques Chirac après sa visite au 45° salon de l'agriculture ?
Il vient de se dire :"La vache ! La justice me convoque comme simple témoin dans un affaire qui remonte à 1997. Cela m'émeut car je vais de mal en pis ! Les tiers m'accusent depuis que je ne suis plus Président. Je ne me sens pas beau, vidé !"
Il est vrai que la Cour de Castration heu de Cassation avait bien protégé Jacquou le croquant de gros sous par un arrêt. Cet arrêt de 2001 avait énoncé que "le chef de l'Etat ne (pouvait), pendant la durée de son mandat, être entendu comme témoin assisté ni être mis en examen..."
Mais voilà, Jacquou n'est plus Président ! L'oiseau élyséen est touché..d'un bris d'aile !
Le juge Jean Marie d'Huy (Huy sied à la Justice !) va convoquer Jacquou pour savoir s'il connaît l'entreprise Sempap, Société d'économie mixte parisienne de prestations, dissoute en 1996 !
Cette noble entreprise dirigée par un copain à Jacquou (Mr Brats) aurait participé à des actions douteuses voire frauduleuses : favoriser des entreprises dans la passation des marchés publics !
Oh, c'est vilain !
Elle aurait aussi "arrosé" le RPR de Jacquou !!
Ah bon, les pièces jaunes ce n'était pas suffisant ?

- Il faut prendre le taureau par les cornes, a lancé notre ancien Président, il faut relativiser ! Ce n'est pas la guerre ! Je ne marche pas en rues minées !
Il reste noble notre Jacquou, digne ! Il reste, chez lui, encore aise !