Bruxelles, la capitale belge a été
touchée, mardi 22 mars, par une série d’attaques terroristes qui ont fait
au moins 31 morts et 200 blessés.
Une double
explosion est survenue à l’aéroport Zaventem à 8 heures ; peu après,
à 9 h 11, une troisième déflagration s’est produite dans une rame du
métro bruxellois, à la station Maelbeek.
Le Bruxelles du 22 mars 2016 ressemble au Paris de 13 novembre 2015. La mort frappe des victimes innocentes au nom d’une guerre à l’Occident et des valeurs qu’il représente.
Le Bruxelles du 22 mars 2016 ressemble au Paris de 13 novembre 2015. La mort frappe des victimes innocentes au nom d’une guerre à l’Occident et des valeurs qu’il représente.
Le scénario reste
le même. Une jeunesse radicalisée, intoxiquée par des sourates sataniques, est
prête à mourir en martyr mais en amenant, dans l’abîme suicidaire, le plus d’âmes
possibles. Une politique de la terreur qui requiert, pour chaque pays meurtri, des
énergies de lutte, des longues enquêtes et des filatures, des politiques de
sécurisation flirtant parfois avec le risque liberticide.
Bruxelles broyée
mais Bruxelles combative et embrassée d’attentions et de sympathie. La ville se
battra, au nom de l’idéal démocratique et contre la barbarie.
La guerre sera
longue. L’Europe y voit un défi à sa pérennité. Elle doit être solide et
solidaire tout en se dotant d’outils communs pour éradiquer la mauvaise herbe
létale.
Elle peut se
réjouir des défaites militaires qu’essuie Daech, le commanditaire des
attentats. L’Etat Islamique perd du terrain, au cœur de la Syrie, sous les
coups de boutoir de l’armée de Bachar Al Assad (aidée de l’armée russe). Le
maître de Bagdad, en parfait stratège, pourrait précipiter la chute du drapeau
noir et devenir, ironie du sort, le briseur des menaces islamiques.
L’histoire
regorge de dictatures s’étant momentanément légitimées pour avoir éradiquer des
démons plus virulents qu’elles-mêmes.
En attendant,
Bruxelles panse ses blessures et, sous une chape de menace, envisage une vie
peinte aux couleurs de la fraternité et de la solidarité.
L’occasion
peut-être pour mieux réconcilier l’esprit wallon et l’âme flamande ?
Bruxelles vit le présent
Dans une brume de deuil
Nimbé de sanglots longs
De douleurs en écueil
Sur la plage d’un temps
Devenu violent
La Bourse voit sa place
Inondée de bougies
D’ âmes qui se déplacent
Pour déposer la vie
Quelques mots sur un sol
Pacifiques paroles
La folie aveuglée
Aux feux d’un noir coran
Vient encore de briser
Ceux qu’elle voit mécréants
L’attentat suicidaire
Pérennise la guerre.
Le petit Manneken
Peut uriner de rage
Contre les fous d’un Dieu
Dont ils trament l’outrage
Rien ne remplacera
Cette vie qui s’en va.
Bruxelles anéantie
Au bout d’une menace
Qu’en son corps déprimé
Elle ressentait, tenace
Le terreau de la peur
Vient d’exploser d’horreur
Comme Paris broyée
Dans le treize novembre
Bruxelles en ce printemps
Panse d’onguent ses membres
Hisse au vent la bannière
Des élans solidaires
La ville cosmopolite
Aux craintives artères
Se repeint l’avenir
De timides lumières
Dans le bruit des sirènes
L’effluve anxiogène
Le Wallon s’enflammant
Contre la bête immonde
Le Flamand sans vallon
De quiétude féconde
Se sont serré la main
En regardant demain…