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A l’occasion du 60ème
anniversaire de la mort de Django Reinhardt (le 16 mai 1953) Flamby a tenu, à
l’Elysée, sa deuxième conférence de Presse. Sans se prendre pour le roi (auquel
cas nous eussions eu la « Sire-Conférence » qui tourne en rond),
notre chef d’Etat ne s’en est pas moins montré offensif tel un régent-gérant partant guerroyer !
D’emblée, le président de la
République a voulu démentir cette étiquette de mollusque qui lui colle à la
peau !
-
Au Mali
masses m’ont applaudi, lance-t-il !
Homme à limaces, moi ? Non ! Homme à malices ! Je suis un
socialiste qui veut faire réussir la France que des maux lassent !
Un journaliste espiègle et
statisticien commença le recensement des « Je » qu’utiliserait par la suite notre Flamby national ! Il
y en a vraiment qui sont payés à ne rien foutre !
-
L’an I a été entièrement consacré à la défonce, heu..à la défense de
notre souveraineté, à la sauvegarde de notre modèle social et à la réparation
des injustices, a poursuivi le brave François, l’an II ce doit être
l’offensive !
L’an II
sera aussi l’an des noces et les mariés de l’an II seront d’un nouveau
cru ! Pour ce qui est de l’offensive, notera un pigiste épileptique mais
néanmoins Umpiste, on attend de voir les coupes budgétaires dans le budget
militaire !
-
On ne souhaite pas être impopulaire, je ne l'ai pas cherché. Ce n'était
pas un objectif que je m'étais fixé, se lamente Flamby, mais c’est sur le
chômage et la croissance que je serai jugé, pas sur les sondages !
A ce moment-là, un scribouillard
d’un canard régional écrivit que Pépère enfonçait des portes ouvertes !
-
Je suis président au pire moment, souligne encore le Président, je savais que c'était une crise [qui
m'attendait], même si on ne pouvait
pas encore imaginer la longueur de cette crise et la durée de la récession en
Europe.
Un journaliste intègre, allemand, stipula dans son article la méconnaissance des
dossiers économiques ! Toute l’Europe n’est pas en récession !
François
démarra son speech par cette situation européenne. Il s’est fait l’avocat d’une
« initiative européenne » en 4 volets parmi lesquels l’instauration
d’un gouvernement économique de la zone euro !
-
Il faut changer l’orientation : il faut qu’on honore le sud !
Il faut que l’Ouest soit plus leste !!
Et puis
notre chef d’Etat a parlé de la France. Il veut
un plan d'investissement sur dix ans pour relancer la croissance !
-
Quatre
grands axes seront retenus : le numérique, la transition énergétique, les
grandes infrastructures de transport et la santé. Il pourrait être
partiellement financé par des fonds étrangers. Je ne sais pas moi, heu… le
Qatar, les îles Caïman, Singapour … Tout ne peut pas venir de l’Etat
puisqu’il est en faill..faïence, heu...oui, fragile ! Donc appel aux
bonnes volontés !
Un journaliste perturbé par des pressions professionnelles susceptibles de
lui octroyer un superbe Burnouf
écrivit : Flamby souhaite la transition de la santé, les grandes
infrastructures énergétiques, le transport du numérique…
Puis, concernant un hypothétique
remaniement ministériel :
-
Un remaniement ? Pas
aujourd'hui, le changement ce n’est pas maintenant, ce n'est pas d'actualité !
Mon Premier ministre est courageux,
loyal, désintéressé, donc…heu…je lui renouvelle ma confiance !
Assis sur son vénérable siège
Ayrault but du petit lait ! On remarqua un froncement de sourcil chez
Moscovici, une furtive aigreur du regard
chez Montebourg, un rictus fugace chez Valls… Les rivaux devront attendre encore longtemps pour que le
mot Ayrault se biffe et file à l’anglaise !
La fin du discours eut l’aspect
d’une rubrique à brac, sans briques donc sans moyens à court terme. Il fut
question de la création d’un PEA (plan d’épargne en actions) pour les petites
et moyennes entreprises mais pas pour
les auto entrepreneurs vu qu’ils sont condamnés à vivre comme les
éphémères sortant d’un étang d’incertitude. Flamby évoqua aussi l’ouverture des
emplois d’avenir et des contrats de génération à des nouveaux secteurs :
les agriculteurs, les centres de rééducation des chevaux réformés, les
presbytères ruraux, les toiletteurs de dobermans à poils drus, les centres de
suivi psychologique des victimes du sarkozysme…
Quant à la question qui fâche, celle
du droit de vote des étrangers pour les élections locales, le chef de l’Etat
l’a atermoyée :
-
Après les élections municipales ! Comme cela, il n'y aura plus
d'enjeu. Il sera soumis au Parlement et le Parlement en fera l'adoption s'il le
souhaite.
Une
journaliste atrabilaire nota sur son calepin : Qu’entend-t-il par
« il n’y aura plus d’enjeu » ? Danger d’enjeu ? Les Enjeux
dans nos campagnes ? Gloooria ?
Enfin, sur
le système des retraites notre brave Pépère a confirmé que dès lors que l'on vit plus
longtemps, on devra travailler aussi un peu plus longtemps.
Un
virtuose du clavier Azerty nota en trois éclairs : « On n’est plus
dans le « travailler plus pour gagner plus » mais dans le
« travailler longtemps pour vivre moins de retraite ».
Puis
Flamby s’exposa aux questions des journalistes en fermant les feux dans la
pensée brûlante d’un soleil malien. Il y aperçut fugacement sa Valérie se faire
applaudir par des africains reconnaissants. Il aurait payé cher pour la
rejoindre à ce moment-là…