La FFT (Fédération Française de Tennis) vient de donner son verdict : le tournoi international de tennis restera dans la capitale !
Avec 66,6% des voix, il s'impose devant Marne-la-Vallée (qui reste à mi-quai !), Versailles (qui pense se faire empaler) et Gonesse.
Mais ce choix fait jaillir des boutons et autres réactions cutanées chez des écologistes bon teint. En effet, La construction du nouveau court dans le jardin classé des serres d'Auteuil pourrait donner lieu à des recours de la part des riverains et des élus vert de la capitale.
- On se sert des serres pour plus d'essor des sets, se lamente un ardent défenseur de l'infrastructure horticole ! Il faut sauver ce patrimoine national ! Lançons une pétition ! Protégeons ces installations au charme d'une architecture de fin XIXème siècle et qui abritent des espèces végétales sublimes !!
Ce matin, sur les ondes de France Inter, j'entendais Françoise Hardy qui s'insurgeait contre les futures atteintes au droit de cité du lieu horticole. Elle pourrait reprendre à son compte la chanson de son compagnon de vie, un certain Dutronc, qui, jadis, entonnait allégrement :
C'était un petit jardin
Qui sentait bon le métropolitain,
Qui sentait bon le bassin parisien...
Mais un jour, près du jardin,
Passait un homme qui, au revers de son veston,
Portait une fleur de béton.
Dans le jardin une voix chanta:
"De grâce, de grâce,Monsieur le Promoteur,
De grâce, de grâce,Préservez cette grâce
De grâce, de grâce,Monsieur le Promoteur,
Ne coupez pas mes fleurs ! (../..)
La vie est un éternel recommencement !
Ce sera le langage du sport et de ses retombées financières contre le langage des écologistes amoureux des plantes et gardiens du patrimoine culturel.
- On est bien peu de choses et mon ami la rose mourra ce matin, se lamente encore Françoise Hardy qui a redit sa peine…
Le combat semble perdu d'avance ?
Il sera, de toute évidence, difficile car l'euro-langue arrose plus facilement une terre battue qu'un parterre de fleurs…