Le président
de la Fédération française de football s’appelle le père Noël, Noël Le Graët,
exactement, pour cumuler les trémas et montrer son empreinte bretonne.
Le père Noël
de la FFF est, en ces temps troubles, pas loin de se faire traiter d’ordure à
ne pas faire mentir la troupe des bronzés lesquels, d’ailleurs, font plutôt du
ski que du football !
Mais
pourquoi tant de haine à son égard ? Eh bien, Noël, a affirmé ce mardi 10 septembre
avoir demandé aux arbitres de ne plus arrêter les matchs pour des raisons aussi
secondaires que chants homophobes venant des tribunes ou banderoles anti-lesbiennes
brandies des gradins.
- L’arrêt
des matchs ne m’intéresse pas. C’est une erreur. J’arrêterais un match pour des
cris racistes, j’arrêterais un match pour une bagarre, des incidents s’il y a
un danger dans les tribunes, a-t-il expliqué sur les ondes de France Info !
En d’autres
termes, le père Noël sans traineau s’entraîne aux polémiques en ne mettant pas
sur le même plan racisme et homophobie. Mais la Ministre Roxana Maracineanu, qui sait où ce genre de roue
mène, met le holà, holala, pour éviter que les ola ne se transforment en fiesta
anti-gay ! L’ancienne championne du dos est en nage quand elle s’évertue à
prouver que Noël se trompe ! Il faut combattre les deux fléaux !
Finalement,
alors qu’ils se s’étaient lacérés par médias interposés sur le sujet de
l'homophobie, la ministre des Sports a voulu la serrer, la main du président de la FFF. C’était ce mardi 10, au
Stade de France, en marge de la rencontre des Bleus contre Andorre (3-0 pour la
France).
- Profitons
que le match endort pour nous réveiller, lança Roxana à son voisin. Je puise
désespérément dans un terreau de conciliation qui m’échappe et ma racine est à
nu !
- D’accord !
On enterre la hache de guerre et on se met ensemble pour lutter contre toutes
formes de discrimination, a répondu Noël sortant de sacs rêches une bonne âme
miraculeusement indemne !
Les deux
réconciliés se sont promis des campagnes de prévention des discriminations pour
éviter la banalisation des chants racistes et/ou homophobes, les cris de singes
envoyés à l’adresse d’un joueur de couleur ou les « enc… » adressés à
un arbitre qui pourtant, a aucun moment de sa vie, n’a fait son coming-out.
En ce qui
concerne le sujet de l'arrêt des rencontres, le sujet le plus clivant, le
communiqué de la Fédération précise : "L’arbitre d’un match et son
délégué disposent à ce titre d’outils réglementaires pour agir jusqu’à la
procédure d’arrêt de match (interruption et arrêt). La ministre des Sports
et le président de la FFF partagent le principe d’une action qui doit être
aussi résolue qu’adaptée et pragmatique en cas d’injures ou de propos
discriminatoires et font confiance au discernement des arbitres et des commissions
de discipline."
Tout repose
donc sur l’arbitre qui a déjà fort à faire avec la VAR (video assistant
referees). La vidéo devient une assistance parfois pesante quand elle dénature
le jeu. La moindre petite faute de main, qui jadis aurait passé à l’as, est
dénoncée par l’adversaire qui incite fortement l’arbitre à consulter la vidéo !
Le public, quand il ne se complaît pas dans des chants douteux, se met alors à
applaudir un arbitre qui siffle en faisant une télé avec ses doigts afin de
montrer qu’il va consulter l’œil technologique, le verdict imparable !
La VAR, ne
fait pas dans la musique. Elle n’est pas harpe à gong et durcit une justice du
sport qui était molle, hier. L’arbitre, dans ce jeu de plus en plus pressé par
des exigences de business, se doit d’être garant d’un spectacle sans faute
occultée et dépourvu de toutes nuisances idéologiques…
L’arbitre
devient un juge omniscient, omnipotent et, au début de chaque rencontre, se
masturbe désespérément les neurones en se demandant s’il sera à la hauteur de
ce que réclament les censeurs de tous poils.
Un métier de
plus en plus difficile !