Une
polémique enfle autour du texte du Parti socialiste appelant à un «affrontement
démocratique» avec l'Allemagne ! Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, tente
de calmer ses troupes avec quelques
appels au calme sur Twitter.
L’hôte de Matignon n’oublie pas qu’il est un ancien prof d’allemand. Il souffre dès qu’on écorne l’amitié franco-germanique et dans sa souffrance se mêlent des angoisses d’une hollandisation qui va finir mal ! Son patron baisse dans les sondages et l’entraîne dans sa chute ! Des rumeurs de remaniement arrivent jusqu’à ses oreilles…
Alors
ces billets sur Twitter revêtent les ailes d’un cygne dont le chant pathétique
risque peu d’émouvoir les victimes de l’austérité voulue par la chancelière
allemande.
Oui,
ces tweets ont les étranges échos du
chant du cygne…
Dans les yeux de Ayrault
Flottent en vagues tristesses
L’inanité des mots
Et l’humeur en détresse.
Dans l’écrin des pupilles
Les reflets douloureux
D’un espoir qui s’étrille
Sous l’agonie des cieux.
Dans les yeux de Ayrault
Coulent en flots amers
Le tragique ruisseau
Aux méandres pervers.
Ecran de lassitude
Dont le voile retient
Les langueurs d’hébétude
D’un spleen baudelairien.
Dans les yeux de Ayrault
S’insinue l’abandon
D’anciens amis loyaux
Qui jouent la trahison.
Ses amis de la rose
Qui fustigent Merkel
Peignent en gris morose
Son restant d’aquarelle
Pour le germanophile
Au cœur de Matignon
Ces aigreurs malhabiles
Mènent à la déraison
Dans les yeux de Ayrault
Gorgés de lassitude
Miroitent les échos
D’une fin d’interlude
Crispation de son camp
Face au froid germanique
Lui annonce un printemps
De tensions chromatiques.
Dans les yeux de Ayrault
Brillent en vagues à l’âme
L’imminence des maux
Messagère de drames
Un rejet de l’austère
Loi d’airain d’Outre-Rhin
Déclaration de guerre
Contre l’ogre aquilin.
Comme l’ancien professeur
De la langue de Goethe
Aimerait la tiédeur
Dans le sang de sa meute !
Dans les yeux de Ayrault
Sous les paupières lourdes
S’alanguit le fiasco
Des résonnances sourdes.
Berlin en désamour
Lui arrache des peines
En Twitter sans retour
Sous les nues kafkaïennes
Berlin en désaveu
Réfléchit son image
Du valet valeureux
Au plein cœur d’un naufrage...