Les
troupes françaises et maliennes auraient repris le contrôle de Diabali et les
coalisés djihadistes (AQMI, Ansar Eddine et Mujao) auraient quitté cette
presque île au milieu de l’Office du Niger où poussent riz et canne à sucre. L’usage
du conditionnel reste de rigueur !
- Autour de Diabali, il y a des cultures de riz. Normalement,
c’est la haute saison mais les djihadistes empêchent les gens de sortir. Ce
sera une grande perte pour les producteurs car ils ne peuvent pas aller dans
les champs », avait expliqué, il y a quelques jours, Falry Boly,
vice-président du Sexagon (Syndicat des exploitants agricoles de l’Office du
Niger).
La
guerre contre les islamistes pourrait donc accélérer la reconquête de territoires
arables (et non arabes) et améliorer la
production agricole malienne, en thé au riz !
Mais
la guerre perturbe également tant qu’elle se pérennise. Les pick up armés des
djihadistes peuvent revenir à tout moment, la quiétude n’est guère assurée, les
enfants sont traumatisés par les combats et les gens du Nord (de Tombouctou)
affluent vers le sud, le ventre vide, pour accroître davantage la pénurie !
Philippe
Hugon, directeur de recherche à l’IRIS (Institut de relations internationales
et stratégiques), déplore que la question économique soit la grande absente des
projets en cours. « Les causes profondes de la crise au Mali renvoient à la
conjonction d’un explosion démographique, de jeunes sans perspective, de la
prolifération des trafics, de crises environnementales et alimentaires et de
l’extension d’un islam radical sous l’influence de puissances non africaines.
[...] Eviter l’enlisement du conflit ou son déplacement vers d’autres zones
suppose des projets offrant aux jeunes des opportunités de revenus et
d’insertion sociale ».
Les
armes ne peuvent pas tout ! Elles peuvent sécuriser des zones mais ne
nourrissent pas des bouches !
Alors
Bernard K, si le cœur t’en dit, tu peux amener des sacs de riz dans les zones
maliennes qui t’accueilleront à bras ouverts !
Tu
deviendras alors l’as au Mali !!