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lundi 22 février 2010

DU SANG ET DES LARMES

Trois évènements ont marqué les esprits et mettent en cause notre société de violence. Une violence de plus en plus jeune ; une violence que l'incarcération transforme en autoviolence (suicide)... Une violence larvée aussi...jusqu'au jour où...
C'est d'abord trois mineures, près de Grenoble, qui torturent un homme pour obtenir un code de carte bancaire.

C'est ensuite Jean Pierre Treiber qui se donne la mort dans sa prison, emportant son secret ! A-t-il vraiment tué Géraldine Giraud et Katia Lherbier ?

Enfin, c'est un homme qui reconnaît avoir kidnappé son fils et tué son ex-compagne, dont le corps avait été découvert le matin même lardé de coups de couteau à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). Le petit garçon avait été retrouvé sain et sauf après le déclenchement du plan "Alerte Enlèvement".


Elles sont trois mineures menées
Vers des manies de maux noirs
De sadisme en déversoir
Sur l’enfance sacrifiée.
Trois mineures que les montagnes
Par des cimes enneigées
Ne préservent pas des hargnes
Et des pulsions de damnées

Trois tigresses sans vergogne
Pour un trésor codifié
Vont un homme torturer
Et vas-y que je te cogne !!
Entravé dans ses suppliques
Le pauvre quinquagénaire
Subit le volcan des nerfs
De déesses sataniques.

Quand la douleur fut intense
Sous la brûlure de l’enfer
Quatre chiffres en souffrance
De ses lèvres s’échappèrent.
Quatre chiffres pour tuer
Au paradis grenoblois
Des frustrations de fauchées
Juste un temps de hors-la-loi.

Les uniformes sévères
Bientôt les interpellèrent
Garde à vue, aveu complet
« Voulait juste s’amuser ! »
La prison qui les attend
Des barreaux pour horizon
Jusqu’au jour où l’on se pend
A la barbe des matons.

Prendront-elles ce dur chemin
Que Treiber a emprunté
Pour fixer le dernier point
De son roman policier ?
Dans les geôles de France
Où s’incarcère le crime
Il demeure une souffrance
Telle que d’aucuns s’éliminent.

Quand la violence trace
Sur nos terres appauvries
Des sillons noirs de menace
La justice s’endurcit
Comme une coquille d’œuf
Fragile à tout craquement
Illusion d’un combat neuf
Que brandit le châtiment.

Illusion sécuritaire
Que ces prisons qui s’érigent
Quand le mal sorti de terre
Devient maître qui dirige.
Dérisoires bracelets
Et contrôles judiciaires
Qui n’empêchent pas le trait
Sur le destin d’une mère.

Qui n’empêchent pas la peur
De distiller son mystère…