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mardi 9 août 2011
OBAMAA+
Barack Obama a assuré lundi que les Etats-Unis restaient un "pays triple A" même si l'agence financière Standard and Poor's a dégradé d'un cran la note de leur dette souveraine, la ramenant de AAA, le maximum, à AA+. Wall Street a cependant continué à chuter après l'intervention présidentielle.
"Les marchés grimperont et chuteront. Mais ce sont les Etats-Unis d'Amérique. Peu importe ce que peut dire telle ou telle agence, nous avons toujours été et serons toujours un pays triple-A", a lancé M. Obama, qui s'exprimait publiquement pour la première fois depuis la dégradation de la note de crédit des Etats-Unis vendredi soir.
Standard and Poor's justifie sa décision par le plan, "insuffisant" à ses yeux, de rééquilibrage des finances publiques américaines, voté cette semaine pour permettre de relever le plafond de la dette de plus de 14.500 milliards de dollars du pays et lui éviter le défaut de paiement.
Toutefois les Etats-Unis pourront continuer à se financer sur les marchés sans difficultés, même si cela doit se faire à un coût plus élevé. Les bons du Trésor américain sont en effet le véhicule d'investissement le plus répandu sur la planète.
La Chine en est le principal détenteur (22%). C’est le premier créancier des Etats-Unis avec quelque 1.160 milliards de dollars de bons du Trésor américains. Elle ne peut se passer du dollar à court terme. Elle se contente juste de donner des leçons de bonne conduite économique à l'oncle Sam (ne recourez pas au crédit, ne vivez pas au dessus de vos moyens...) pour éviter que son débiteur ne plonge davantage.
On a quitté le triple A
Pour Monsieur Barack Obama
Demeurent deux A par trop lisibles
Du AA+ ; c’est d’un risible !
Car le colosse aux pieds d’argile
Traine son dollar putrescible
Depuis déjà nombre d’années
US go home : trop endettés !!
Pour de lointains conflits plombés
L’oncle Sam a Bourse crevé
Prix de la guerre, faim de l’espace
Les factures s’empilent et s’entassent.
Le billet vert s’est déversé
Dans la mer des liquidités
Bien plus que de raison, sans doute...
Mais qui pouvait changer sa route ?
Le dollar régnait sur les eaux
Des transactions, des capitaux
Il payait l’or et le pétrole
Et se targuait du premier rôle.
La planche à billets des yankees
A turbiné pour les pays
De notre Europe aux Emirats
Elle a mondialisé l’achat…
Que la devise américaine
Ait sublimé l’épicurienne
Envie de nous embourgeoiser
Chacun s’accorde à l’accepter.
Mais la monnaie se déprécie
A proliférer sans souci
Ainsi qu’une taxifolia
Sur le sable mou des achats.
Trop de monnaie tue la monnaie
Crédit révolving, flots de prêts
Ont explosé le déficit
Retirez du feu la marmite !!
Standard and Poor’s ont dégradé
Le chroniquement endetté
On s’y attendait, soyons francs
Banqueroutier vit le géant !
Mais pour autant la Chine tient
Aux bons du Trésor des Ricains
Dont elle s’est bourré un coussin
Plus de mille milliards incertains.
Elle les conserve à contre cœur
Car le dollar partout demeure
Bon gré mal gré monnaie d’échange
Entre les nations qui se mangent.
Aussi la bannière étoilée
Pourra comme sous le voile acter
Des gouffres abyssaux budgétaires
Au nom du salut de la Terre.
Financer la guerre jugée juste
Fat débiteur forçant le buste
L’américain paie à crédit
L’écho de sa démocratie.
L’agence engeance à notation
Ne brouillera pas l’opinion
Les USA bombent le torse
On se remettra de l’entorse...
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