A l’époque, ce fut un Niet péremptoire dans la bouche de Gorbatchev, le
même veto fleurissant sur les lèvres des dirigeants de Bakou (capitale de l’Azerbaïdjan).
Il s’agissait de donner raison à Staline qui, en 1921, avait octroyé la région à
l’Azerbaïdjan bien que la sachant arménienne !
Soutenu par l’Arménie, le Haut-Karabakh obtient, au terme de 6 ans de conflits,
son indépendance. Indépendance toute
relative car non reconnue à l’international. Depuis, la ligne de front reste
figée et témoin de flambées sporadiques suivant calcul super chérot, car abaque
(sue, perd chair, Haut-Karabakh).
Le 27 septembre, le conflit a dégénéré de manière brutale, sans doute à
l’initiative de l’Azerbaïdjan, soutenu par le Turc Erdogan.
Armé par Ankara, Bakou, la musulmane, s’est modernisée militairement.
Mais les aides ottomanes ne sont pas les seules en présence : des entreprises
russes, israéliennes, mais aussi françaises, ont livré des armes à Ilham Aliev,
le président de l’Azerbaïdjan, le fils de son père, Heïdar Aliev, ex général du
KGB et spécialiste de la répression des peuples.
Le fils ne vaut guère mieux que le père auquel il a succédé en 2003. Il
se spécialise dans les arrestations sommaires et ne veut rien céder à l’Arménie.
Sa dernière déclaration en dit long, tant la défausse est haine :
- Si la
France veut déterminer son propre destin pour le Haut-Karabakh, laissez-les
leur donner la ville de Marseille, où près de la moitié de la population est
arménienne !
On imagine Charles Aznavour se retourner dans sa
tombe à l’écoute de cette Marseillaise venant d’un diable dont le cheval
de Troie, en tant qu’arme, hennit !
Une trêve a été négociée entre les
ministres des Affaires étrangères des deux pays sous le parrainage de Vladimir
Poutine, vendredi 9 octobre, à Moscou.
Dans ce jeu, Moscou travaille en
hôte-rouble, qui soutient l’Arménie tout en livrant des armes à ses ennemis.
Ce cessez-le-feu a officiellement
pour objectif d'échanger les prisonniers et évacuer les blessés, ce qui laisse
présager d'une reprise des combats dans quelques jours.
Bakou, soutenu inconditionnellement par Ankara, affirme qu'il ne cessera pas ses basses œuvres martiales tant que les forces arméniennes n'auront pas quitté le Haut-Karabakh. Au comme il sent le soufre, le papier d’Arménie !
Une politique inflexible aux bas
coups main non à bas coûts eu égard à l’effort de guerre de ce pays musulman :
achat de drones turcs, armes antiradars made in Israël…
Une poudrière de plus dans les
mains d’Erdogan, pyromane en série, qui attise aussi les braises du conflit
avec la Grèce, en Méditerranée orientale.
Une étendue de monts, tout veinés de rivières
Où poussent à foison les fruits ensoleillés
Le jardin du Caucase, de son noir éclairé
Aspire jusqu’aux crêts à des paix millénaires.
Mais son cœur arménien secoué de menaces
Maudit encore Staline et les choix du passé
Le fracas des canons de l’ennemi juré
Déchire le silence d’effronteries pugnaces
Les accents azéris en crocs de va-t’en guerre
Emplissent l’horizon de combats à venir
Que le marché martial attise de plaisir
Le regard de Moscou et celui d’Ankara
Aux larmes d’Arménie, se posent, scélérats
Sur les bords d’une trêve aux harmonies amères…