Dans les bras de mère fine
Si fragile et câline
Je repose en tétant
Joli sein, goulûment.
Dans les bras de Morphée
Me suis abandonné
Chaque nuit de mes jours
Pour des rêves trop courts.
Dans les bras de mer folle
J’ai redouté l’envol
De mes voiles d’envie
Vers le vide infini.
Dans les bras de mûres fées
Me suis longtemps lové
Et nimbé de tendresses
Mon amour fit prouesses.
Dans les bras d'amers fonds
J'ai subi la passion
Pour l'argent décadent
Aux parfums arrogants.
Dans les bras de mort folle
J’ai pris mon dernier vol
Pour le grand inconnu
Le corps mort, l’âme nue.
Un blog qui suit l'actualité et cherche à y trouver des éléments humoristiques. Un blog aussi poétique quand il le faut... Avec de la gravité.
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dimanche 7 mars 2010
VIE DE LANNES ET LIT DE VANNES...
Jean Lannes est né le 10 avril 1769 à Lectoure dans le Gers. Il faut bien naître quelque part comme le dirait Maxime Le Forestier ! On aurait pu voir naître Lannes au Mali mais à l’époque le Mali n’existait pas car sur la planisphère on notait « Le royaume bambara de Ségou ». Son père s’appelle aussi Jean Lannes ! C’est d’un original ! Le père est trafiqueur soit un marchand de biens divers et variés ! Une sorte d’ancêtre de Louis La Brocante.
Lannes est le cinquième enfant d'une fratrie de huit (quatre frères et trois sœurs). Le père aurait dû toucher un paquet d’allocations familiales mais l’époque ne le permettait pas ! Lannes a thème favori : l’hiver ! Une saison qui l’enivre ! Pour Lannes hiver sert à la rêverie et à l’évasion ! Dans sa maison, près du foyer, pour aider sa mère, Lannes fait du tricot. Le petit salon est chaud et douillet et Lannes y croche ! Mais ces travaux féminins font la risée du jeune homme ! Pour le viriliser le père bourru l’envoie en apprentissage chez un teinturier. Lannes a fort à faire et ses gestes répétitifs font dire à son patron : l’anaphore t’affaire !
Il en a sa claque des teintes, teintures, couleurs ! Lannes à crocs nique les vieux métiers du textile pour s’orienter vers les métiers des armes. C’est l’époque qui veut cela ! La patrie est en danger ! Il faut combattre l’ennemi ! Taïo, taïo ! Ferme ta g……..répondit l’écho ! Lannes n’a cure des remarques désobligeantes ! Il persévère et obtient un grade de sous-lieutenant de grenadiers par élection, en 1792.
À la mi-mai 1793 le jeune sous-lieutenant s’illustre au poste de Saint-Laurent-de-Cerdans où à nul moment il ne desserre dents (Comme Marcel pour plaire à Edith) ! Jean Lannes, dont c'est le baptême du feu, harangue ses troupes et réussit à rallier ses déserteurs poltrons pour retourner à l'offensive. Surpris, les adversaires espagnols sont balayés !! Lannes a tôt mis l’ennemi en portion squelettique ! Tac !
Puis il est promu lieutenant ! Après quelques batailles, dont je ne vous narre point les détails, le voilà chef de brigade (soit colonel). Blessé, il doit se faire soigner à Perpignan et c’est pour lui l’occasion de rencontrer sa première femme : Jeanne-Joseph-Barbe-Méric. En voilà un nom ! Il ne pouvait pas choisir plus simple ? Finalement il la surnomme Polette et lui passe l’anneau d’or ! Lannes adore !!
En 1796, si j’ai bonne mémoire, Bonaparte le remarque au cours de la bataille de Dego (nord est de l’Italie) car Lannes s’illustre dans un combat musclé à la baïonnette ! Il décide de le recruter pour un bail honnête avec tacite reconduction :
- Au début tu ne toucheras par heure que 6 francs 6, là, Lannes ! Mais tu grimperas vite les échelons ! Tu es brave !
Effectivement, effectivement (oui bon ça va !) le voilà Chef de Brigade ! Mais il est blessé à Governolo et le petit tondu, qui a pitié de lui, lui accorde le grade de général de brigade !
Guéri, Lannes se fait remarquer sur le Pont Dary Cowl, heu..d’Arcole ! Là encore il se blesse mais réussit à transcender ses troupes pour lancer une contre attaque et bouter les Autrichiens !! Très fort ! Si, si ! Très très fort !
Et puis, pour je ne sais quelle raison, Bonaparte a envie d’aller en Egypte ! On a beau lui dire que Cléopâtre est morte depuis longtemps il répond qu’il ne se prend pas forcément pour Jules César ! Il va en Egypte pour voir les pyramides ! Il a besoin d’un logisticien et ce sera Lannes ! Bien avant tout le monde Lannes établit un inventaire à la Prévert et bientôt Lannes a liste : tentes, produits anti-moustiques, boules puantes pour tenir en respect l’égyptien récalcitrant achetées chez un anti-Caire…
Arrivée en Egypte l’armée française s’empare d’Alexandrie !
- Alexandrie, Alexandra chantonne Lannes, j’ai plus d’appétit qu’un barracuda !
Il essaie d’en faire une chanson en alexandrins mais c’est l’échec ! Lannes ne sera jamais poète ni chanteur : il chante faux. Lannes a le fa bête !!
Après une visite des Pyramides Napoléon décide d’aller en Syrie ! Lannes, assis, rit de tous ces plans touristiques ! Mais bon ! Puisque le petit tondu le souhaite on ira à Jaffa ! On prendra la ville ! Et pourquoi ne prendrions-nous pas aussi Saint-Jean d’Acre ? En singeant d’âcres combattants syriens Lannes croit faire le malin ! Mal lui prend ! Il est blessé et la ville, capitale illustres des croisés, ne tombera pas !
En 1799, Lannes retourne en France avec Bonaparte. Il entame des procédures de divorce car Polette l’anémie et Lannes est mis sous surveillance médicale.
Il se remet d’aplomb (de fusil !) et participe à la bataille de Montebello. Napoléon a eu l’idée de prendre cette ville quand Joséphine lui a dit :
- Veux tu mon thé, bellot ?
Il n’aurait jamais dû boire ce breuvage anglais qui lui donnera des aigreurs d’estomac ! Mais il n’empêche ! Il prendra Montebello car le nom sonne bien !
Donc en avant pour l’Italie ! Le temps de franchir le col du Grand-Saint-Bernard, et Napoléon permettra à Lannes de s’illustrer en Lombardie, près de Montebello en disposant des troupes de l’Autrichien Ott !
- Ott, trop marrant, lance Lannes ! O.T.T. on peut le lire en détachant les lettres : Oté t’es ! Je l’ai ôté ce pantin viennois ! Haut la main !
De tels exploits font que Lannes devient Maréchal en 1804 (juste après un léger différend avec Napoléon pour une histoire de détournement de fonds). Il va s’illustrer lors de la campagne d’Autriche et notamment à Austerlitz, le 2 décembre 1805 ! Il commande le cinquième corps d’armée !!
Entretemps il s’était remarié avec Louise Guéhéneuc, la fille d'un Sénateur et financier. Avec un nom pareil on peut supposer qu’elle fut bretonne !
Ensuite, il est de tous les combats : Iéna (14 Octobre 1806), Pultusk (26 décembre 1806), Friedland (14 Juin 1807).
En 1808 il repart en campagne pour exécuter une salle besogne : réprimer la révolte espagnole. Goya (le peintre, pas la chanteuse) témoignera de la terrible répression de l’Armée française avec un tableau devenu célèbre ! Certains Barcelonais le surnommeront « La Cata-Lannes ! ».
En avril 1809 après un bref séjour au château de Maisons, à son retour d'Espagne, le Maréchal Lannes part pour une nouvelle campagne d'Autriche. Il ne tient pas en place ! L’oisiveté le fait cuire quand Lannes y erre trop longtemps !
Le 22 mai 1809, à Essling (près de Wien), Lannes reçoit un boulet de canon qui lui fracasse les jambes. Il est grièvement blessé et doit être amputé. On ôte à Lannes os, lui qui ne l’est pas !
Il est soigné par Larrey, le chirurgien de Napoléon. Mais Larrey est un boucher qui jamais n’a vie gaie…et Larrey gâte ! Par les mauvais soins de celui-ci, Lannes meurt neuf jours plus tard à Wien des suites de ses blessures (le 31 mai 1809). Il était à peine âgé de 40 ans.
Cette disparition est douloureusement ressentie par toute l'armée. Napoléon est lui même très affecté par la mort de son ami Lannes.
Le corps du Maréchal Lannes étant beau mais ne l’étant plus est embaumé puis transporté à Strasbourg où il est gardé pendant un an. Napoléon fait organiser des funérailles grandioses le 6 juillet 1810, date anniversaire de la bataille de Wagram.
Depuis, le corps du Maréchal Lannes repose au Panthéon. Pourquoi pas ?
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