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dimanche 7 octobre 2012

1982 : C'ETAIT DEJA LA CRISE !!


FAUT PAS PRENDRE LES ENFANTS DU BON DIEU POUR DES PIGEONS SAUVAGES...


Les patrons abhorrent supporter des ailes de pigeons ! Une vilaine roue fiscale les menace ! Et la roue coule déjà leur énergie d’entreprendre ou de revendre leur business. Si cela continue ils vont quitter l’hexagone en véritables pigeons voyageurs pour éviter le fisc. On lit ça dans les manchettes ! Ils iront coloniser la Belgique ou la Grande Bretagne. Ils en seront plus beaux et donc on peut craindre que ces colons beaux filent !!

Pourquoi tant de craintes ? Parce que, dans les cartons du gouvernement, on trouve un projet de taxer sur le revenu les cessions d’entreprises jusqu’alors assujetties  à un taux forfaitaire de 19 % (taux réduit qui en leur fors fait taire les grincheux !). En soumettant les revenus de cession à l’impôt sur le revenu les patrons vendeurs seraient quasiment déposés sur une jolie tranche de 45% pour la partie des revenus supérieurs à 150.000 € et à des prélèvements sociaux qui pourraient, dans certains cas, saler l’addition à plus de 60 %.

Un économiste nommé Laffer a prouvé que plus le taux d’imposition augmente et plus on dissuade les quidams à créer leur entreprise tout en incitant l’expansion du travail au noir. Aussi trop d’impôt tue l’impôt ! Les pigeons crient au vol avec la peur de laisser des plumes.

Les patrons-pigeons se sont donc émus en déboulant sur les réseaux sociaux. Et ils ont fini par faire céder le gouvernement ! Ils ne subiront pas le bagué fiscal !

- Je ne veux pas que vous ramiez, a lancé Pierre Moscovici tout en écoutant l’Arlésienne de Bizet pour le rasséréner, je vais revoir ma copie sur les plus-values de cession ! Je vais reprendre le collier !

Une réunion a été organisée, tambour battant, jeudi après-midi avec Fleur Pellerin (il vaut mieux être Fleur que Faucon en l’occurrence), la ministre déléguée aux PME et à l'Innovation. On espère des débats gais !!

Cette réunion doit permettre de «définir ce que pourraient être des amendements au projet de loi de finances qui reviendraient sur les mesures qui empêcheraient cette innovation, cet inventivité», a expliqué le Père Moscovici qui pige, ô niais qu’il fut, l’importance d’un tel consensus.

Les patrons pigeons  de leur plus belle plume revendiquent surtout une réduction de la durée de détention des parts de capital permettant d’obtenir une exonération fiscale totale.  Une durée actuellement fixée à douze ans dans le projet de loi de finances.

Parmi ces pigeons une colombes ailée qui a soigné sa rhétorique dans le style le plus gaullien. Elle remet sa copie aux deux rapaces de Bercy : Moscovici et Cahuzac. Et alors ?

Attendons : Rapport de colombe ailée : deux aigles lisent !!