Le premier tour de la
primaire de la belle alliance a dévoilé son verdict : c’est Benoît Hamon
qui l’emporte avec devant Manuel Valls (36,35 % des voix contre 31,11 % mais ça
peut encore changer vu le comptage amphigourique du PS depuis hier !)
Une de ses copines de
l’association « France-Oise hardie », qui aime imaginer une France
sans lys, avec des beaux V de la Victoire (le V des frondeurs de gauche) lui
avait susurré :
Étonnez-moi, Benoît !
Et bien voilà : c’est
fait ! Benoît noie le père Valls dans un abîme de perplexité. Comment le
dynamiteur du 49.3 (après l’avoir tant aimé) va-t-il résister à la Hamonomanie ambiante
sachant qu’Arnaud Montebourg (le 3° homme avec 17,62 % des voix) s’est exprimé
en faveur du Breton et avocat du revenu universel.
L’homme a grimpé lentement
vers son paradis ! Désormais il chante ses louanges en joignant la poésie
Montebourienne à la sienne.
L’heureux venu, unit vers,
scelle le sort des autres candidats !
Les sbires de l’hidalgo au
menton belliqueux ont le moral dans les baskets avant même de repartir au
charbon : Hamon sot les mine !
Le tandem Hamontebourg, à
gauche de la gauche, va tout emporter sur son passage même si, velléitaire, on
entend parfois marmonner l’ancien premier ministre :
Je n’ai pas peur de
lui ! Il ne pense qu’ânonner des mots, mythes, railleurs et autres mots
mis sans ton beau ! Il n’a pas pour autant tout tank, Hamon ! J’ai ma
parade ! Non je ne le crains pas pour le débat de mercredi !
Mais sa voix étant c’qui est
on peut penser que Valls nie !
Le Ministre des affaires
étrangères a du mal à s’extérioriser. On ressent juste, tacitement, Hamon peu
lié au cœur de l’Ayrault !
Hollande ne dit rien. Notre
Président, en vacances au Chili, a visité une centrale solaire, n’a rien dit sur
cette gauche tandis que son parti qui élit aux terres à pis (oui, la France reste un grand pays d’exploitations
laitières, payant !) choisit son favori.
Il n’en pense sûrement pas
moins. La victoire d’Hamon est celle de ces rebelles qui ont quitté un bateau
ayant perdu foi pour cause de six roses flétries, au parfum rance de libéral
socialisme.
Il doit se dire qu’un net
Hamon se conjugue avec un net aval, c’est clair (avec un Etat-Valls
éclair pour ne pas dire inexistant !).
Oui, une source coule en
Hamon ! Elle fait son lit sans sourcier là où luttent hauts pics contre le
réchauffement climatique. Puis le lit descend, décent, lavant de son eau berges
en paix et non pas « Obère : gens paient ! » comme le
clamerait un long fleuve pas très tranquille canalisé par Fillon.
Le lit coule, apporte
alluvions de pages nouvelles que d’aucuns, chez les réformistes de Valls,
opaque, à danser, n’hésitent pas à qualifier d’allusions d’illusions !
Puis le lit coule dans un val
(c’est-à-dire un VALLS mais privé d’LS, heu, privé des laisses…à chien). Il
vient irriguer une roseraie nouvelle et ça énerve terriblement quelques
éléphants de voir un nouveau sol faire inopportun bouquet, misère ! (Solferino
porte un bouc-émissaire ?).
Voilà donc un second tour des
primaires qui s’annonce favorable à l’ancien ministre de l’éducation, chef
guerrier assuré de l’accord des "ON" rebelles (Mars est l’Hamon).
Mais après ? Que pèsera
Benoît face à l’OVNI Macron ou opposé au vieux rusé Mélenchon ?
La gauche ne va-t-elle pas
disperser ses voix ? Les déçus du PS ne se jetteront-ils pas dans les bras
d’Emmanuel ?
Attention, danger !