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Le voyage de François Hollande en Algérie
s’est clôturé par une intervention au Palais des Nations où le président
français a prononcé, jeudi 20 décembre, un discours très attendu devant les
deux chambres du parlement algérien.
Loin de présenter les excuses attendues et
réclamées depuis tant d’années par le régime algérien, loin de se draper dans
la repentance (quoique) le septième
président de la Cinquième République s’est dit tenu par un "devoir de
vérité sur la violence, sur l’injustice, sur les souffrances et sur la
torture".
- Je
reconnais ici les souffrances que le système colonial français a infligé au peuple
algérien, a-t-il déclaré en décernant un label de sauvagerie massacres de Sétif
(8 mai 1945).
Rappelons qu’à Sétif, ce jour du 8 mai
1945, une grande manifestation autorisée par les autorités françaises tourna mal. Très vite des pancartes nationalistes furent
brandies notamment par un jeune scout musulman Aïssa Cheraga. Ce dernier sera
tué par un policier et l’évènement mettra le feu aux poudres. De Gaulle
chargera le général Duval de rétablir l’ordre ! Aviation comme marine
bombarderont aveuglément la région de Sétif. Puis les blindés français
dévasteront les villages . Les chiffres
sont flous mais on parle d’une centaine de morts européens (colons) pour
plusieurs milliers de morts « musulmans ».
François Hollande a aussi fait appel au "respect de toutes les mémoires" (sans compter la mémoire de tous les respects !) :
- Que les archives, y compris celles de
l’armée française, s’ouvrent aux chercheurs français comme algériens ! La paix
des mémoires à laquelle j’aspire repose sur la connaissance et la divulgation
de l’Histoire.
On devrait bientôt en savoir plus sur notre
histoire commune n’en déplaise aux tortionnaires des deux camps qui s’imaginaient
vivre sereinement leur fin du Monde inca.