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lundi 26 mai 2008

DELUGE ET PAR DELA...NOE !!

Dans son nouveau bouquin le Maire de Paris, Bertrand Delanoë (BD pour les intimes qui, en goût, l'aiment !) prône le libéralisme :
- Et alors ! On peut être socialiste et être libéral ! Sarkozy il est bien de droite et pourtant il est gauche !
Il n'en démord pas ! Il croit aux cieux du libéralisme ! D'ailleurs le titre du bouquin est révélateur à cet égard : "de l'audace". Donc se confiner dans l'ôde à cieux ! Mysticisme de la pensée unique !
"Fluctuat nec mergitur" ,devise parisienne, reste chère à Mr Delanoë qui tient à piloter l'arche du nouveau socialisme libéral.
- Après moi le déluge, lance-t-il tonitruant !
Ségolène Royal lui conteste ce leadership. Pire, elle estime être la cible d’«attaques inutiles» de la part du maire de Paris qui écorne dans son livre la stratégie de l’ex-candidate à la présidentielle pendant sa campagne et sa notion de «démocratie participative».
- Je veux continuer la démocratie participative et JE VEUX en référer aux partenaires sociaux et JE VEUX remettre au sein du Parti le débat d’idées. Je crois que l’agressivité à l’égard des personnes est totalement inutile !
Elle aussi se dit libérale.
Pari osé, pari de parti irisé mais parti libéré, parti libéré par le libéralisme !
La guerre des chefs a commencé !

LA RUE MANDA L'ARRET DE MARULANDA

Il y en a dont on annonce la mort de façon prématurée (Pascal Sevran) et d’autres dont on révèle la mort deux mois après la mise en bière ! C’est le cas de Manuel Marulanda dont on vient d’apprendre la disparition à l’âge de 78 ans.
Qui est ce brave homme ?
Un Colombien. Il est né en 1930, près du village de Genova, dans les replis de la cordillère des Andes. La corde, hier, on la lui promettait car, en tant que chef des FARC (Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes) il n’avait jamais été colombe. Ou alors « colombe-hyène » : un mélange hybride de fausse douceur chegevariène et de cynisme stalinien ou vice-versa.
Il a fondé sa légende durant la guerre civile des années 1950 qui aura fait la bagatelle de 300.000 morts.
La peur d’être persécuté par les conservateurs au pouvoir lui fait prendre le maquis. Il sera le chef des paysans libéraux qui n’aiment pas les conservateurs (à l’époque le problème des OGM ne se posait pas encore).
Il apprend à ces paysans la lutte des classes et le maniement des armes : lances et flèches et gare à celui qui flanche ou laisse...béton !
Il aime tellement le maquis qu’il y reste.
- J’y suis j’y reste, dira-t-il à maintes reprises, imitant Mac Mahon (dont il n’avait jamais entendu parler !)
Dans les années 60, perdu dans sa végétation luxuriante, il va récupérer un petit poste à transistor. Et là, extase ! Son corps en transe y s’tord de convulsions jubilatoires. Il entend sur les ondes un discours de Fidel Castro. Dans la foulée il apprend qu’un type, nommé Marx, avait pondu une nouvelle philosophie en Isme !
C’est le socialisme et son corollaire : le communisme ! Ou le contraire ! Il n’en sait rien ! Mais ça lui plaît ! Alors il va fonder les FARC avec une inspiration communiste.
Il va se battre et acheter de nouvelles armes avec le commerce de la drogue : le maquis écoule de la coca et le kaki colonise les cocos.
Puis il se spécialisera dans le rapt et libération sous rançon. Les FARC enlèvent Ingrid Betancourt ! On connaît la suite…pas encore la fin !

On l'appelait Tirofijo, "qui tire dans le mille". Un surnom qui en dit long sur sa passion des armes ! Il tirait aussi dans le sang ! Il se sera battu en vain car ses troupes se délitent (même ses meilleurs soldats, ceux d'élite !). Il aura vécu plus d'un demi-siècle dans le maquis. Le chef historique des Forces armées révolutionnaire de Colombie, les FARC, est mort, le 26 mars 2008, d'une crise cardiaque...à l'âge de 78 ans ! Mieux que Pascal Sevran !