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En ce 24 mai 2015, les élections municipales et régionales au pays de Don
Quichotte ont laissé émerger une jeune formation politique qui par un coup de
sang grilla la politesse au bipartisme conventionnel !
Oui, qui stimula l’ivresse ? Pas gnôle ! Il n’est pas livre espagnol cet opuscule du résistant français
Stéphane Hessel (mort récemment), le fameux « Indignez-vous !» Le
groupe Podemos (nous pouvons – en espagnol) en a fait son livre de chevet
achevé et cheval de bataille.
Alors sus au libéralisme, au chômage de masse que dictent les politiques
d’austérité décrétées par l’Europe. Petit frère de Syriza, la grecque, Podemos
veut renverser les grands partis et faire soulever une jeunesse sans emploi
qui, voyant les privilèges des seniors (retraite décente fruit d’une activité
sans ombrage lors des 30 glorieuses) se dit : n’est-ce pas niche ?
Oui naît spanish for bars alone (fort Barcelone ?) qui tient seul la
barre de sa destinée et ne compte plus sur l’Etat qui démantèle les aides en
naze tueries !
Alors le jeune espagnol prend le taureau par les cornes, se fait centaure
et adore braver l’autorité des partis endormis pour piquer le derme étique
d’une économie de marché dont la peau lisse laisse entrevoir des failles. Ainsi
est né Podemos actuellement dirigé par un médiatique politologue, Pablo
Iglesias (Eglise en espagnol) qui ne revendique pas sa filiation avec un
chanteur se vantant ne pas avoir changé dans un monde qui est fou bien que
beau.
Oui Podemos bouleverse l’échiquier espagnol et au terme d’alliances
post-électorales qui sont en train de se nouer, le PP (Partie Populaire –
conservateur) risque de perdre 6 des 13 régions qu’il dirige (sur 17) dont les
Baléares et Aragon à coup de balai, arrêts, hart à gong : Bling !
Victoire Podemos !
Son rival socialiste s’en sort mieux (25 % des voix) mais perd quand même
plus de 600.000 voix par rapport aux élections de 2011. Le PSOE (la rose socialiste)
va devoir se rapprocher des indignés pour faire gagner la gauche au détriment
du PP où nombreux dupés paient leurs illusions.
D’ores et déjà, Podemos a fait vaincre Ada Colau, militante « anti
expulsion des pauvres types incapables de rembourser les emprunts » !
Oui elle s’est battue pour ne pas voir ces types au teck, condamné aux chèques
en bois ! La voilà Maire de Barcelone ! Mais si ! Elle montrera
en bien des cas talents pour vaincre la misère ! Car dès qu’un être
souffre d’une indigence intestine Colau pâtit ! Quand nul n’a vie gai elle
ressent larmes Ada !
A Madrid aussi une femme pourrait prendre la tête de la ville. Manuela
Carmena (Podemos) est en passe d’être maire si les roses s’associent à liste
d’indignés. La madrée de Madrid
amoindrit l’âme à droite et met dru le mot « droit » ! Sa rivale
du PP, Esperanza Aguirre, dont moindre pas est las ne voudrait pas que vendetta
passe (que vente des Tapas ?) mais n’a plus les moyens de sa vengeance !
Au-dessus des partis le nouveau roi d’Espagne a, momentanément, quitté le
pays et ses bouleversements électoraux. Felipe VI s’est rendu en France en
compagnie de la Letizia, femme royale, comme Ségolène que d’ailleurs elle
rencontra sur le perron de l’Elysée. Oui Flamby avait retrouvé sa première dame
pour accueillir le couple espagnol ! Une telle reconstitution protocolaire
du couple français n’engendra que des quolibets réticents d’échos libérés
tissant leur toile d’acrimonie.
Mais Felipe ne se contenta pas d’une visite à l’Elysée. Il fit un discours
au Palais Bourbon qui ne fut pas sans lui rappeler la Maison royale dont il est
issu depuis 1700 !
Le roi tint à peu près ce langage :
Je tiens à vous dire que sans la France, il n'y a pas d'Europe. Sans une
France sûre d'elle-même, fidèle à ses valeurs et déterminée à les défendre,
l'Europe et le monde perdraient une référence très précieuse, une référence
fondamentale. Voilà pourquoi nous voulons plus de France !
Un discours qui aurait bien plus à Montebourg, le monsieur « Made In
France » mais ce dernier n’était pas à l’assemblée Nationale ! Il
préfère Filipetti très belle en chair que Filipe Titré bêlant en chaire !
Un discours que suivit à la lettre Roland Garros avec élimination des
représentants hispaniques tandis que le très français Tsonga se qualifiait pour
les demi-finales !
Et oui, Felipe n’eut pas le temps d’assister à la chute d’un autre roi
compatriote ! Rafael Nadal, bien que suant sous l’Hessel, ne fut pas
suffisamment indigné après avoir perdu les deux premiers sets face à Djokovic
(7-5, 6-3). Il sombra dans le 3ème (6-1) terrassé par le Serbe que
les crocs hâtent à dévorer davantage tant l’appétit s’aiguise !
Un roi arrive, un autre est terrassé. Nadal, le jour de son anniversaire,
est mort asphyxié sous les coups de boutoir du n° 1 mondial sur le court Felipe
comme un clin d’œil au suzerain qui aurait dit au Serbe, en évoquant son
compatriote : il ne faudrait pas que vous le Châtriez !
Non pas de cela ! Mais une belle déconfiture d’hors anges pour le St
Rafael qui n’avait plus la primeur des vignes du Seigneur !
Felipe n’eut pas davantage le loisir d’assister à l’élimination de l’autre
espagnol, David Ferrer, dégagé en 4 sets par le britannique Andy Murray !
El niño Ferrer, comme si on lui avait ôté les fonds (gaze-t-on ?) construisait
sa peine le temps d’y murer son chagrin !
Bref, une sale journée pour les Espagnols que Felipe chercha à oublier en
rendant visite à Mme Hidalgo, la Maire de Paris, native d’Andalousie mais n’étant
plus attachée à ses villes depuis que son corps doux s’éprend de Lutèce en
butinant de mâles à gars !
Oui, un bon moment avec Anne et en tissant des liens ! Ce fut le cas,
notamment lorsqu’ils rendirent hommage aux Républicains espagnols de La Nueve (les neuf –
en espagnol) qui libérèrent Paris en août 1944 ! Des Républicains qui
n’ont que bien peu de rapport avec les Républicains du petit nerveux qui y va
Franco dans le maquillage pour échapper à la justice.
Car tandis que La Nueve fut héroïque l’âne hué vêt un camouflage de pleutre !
Mais de cela Anne et Felipe ne discutèrent guère !