Une guérilla urbaine face à la tour
Eiffel, c’est le spectacle désolant qu’ont offert des petits casseurs s’étant
invités au sacre du printemps du PSG. Le club Parisien, nourri aux grains
Qatari avec OGM (Obligation de Gagner des Matches) n’aura pas vraiment
convaincu mais il fallait bien un retour sur investissement ! Il fallait
au moins ce titre de Champion convoité depuis 1994 puisque la coupe de France et
celle de la Ligue ont échappé à l’armada de mercenaires à crampons.
Oui, le PSG est champion de Ligue 1
de football pour l’année 2013 ! Mais je ne suis pas certain que cette
nouvelle satisfasse la grande majorité des amateurs de football. Le PSG est un
club de football bien à part ! Il ne s’enracine dans aucune gloire passée
(contrairement à St Etienne, Reims, Lens, Lille ou son grand rival Marseille).
C’est un club de Capitale fabriqué de toutes pièces avec des financements
étrangers et qui traine une réputation sulfureuse de semeur de troubles publics
par supporters interposés (le mot même de « supporters » pourrait
faire sourire si on n’en pleurait pas !).
D’ailleurs le PSG aura passé le plus
clair de son temps à éradiquer cette violence larvée en excluant les
indésirables !Voici quelques recettes trouvées pour contrer les « ultras »
-
Interdiction de stade et pointage au
commissariat
-
Annulation de place sur base d’adresse
IP
-
Blocage de supporters « à
risque » dans un bus...
Et j’en passe !
Mais la rétorsion n’aura fait qu’allumer
la mèche à l’occasion du sacre ! Les interdits de tribune, les frustrés du
stade, se sont défoulés contre les forces de l’ordre visiblement débordées. Certains voudraient que Valls valse !
Pour les propriétaires qataris qui rêvaient
d’une belle carte postale et d’une splendide immortalisation du sacre face à la
Tour Eiffel c’est plutôt raté !
On ne les a donc jamais prévenus du
risque potentiel d’un placement dans le PSG ?
Vitrines fracassées, voitures amochées
La vieille Tour Eiffel en tremble encore d’émoiTout le Trocadéro a ressenti l’effroi
D’une fête défaite par des cerveaux brûlés.
Pour célébrer Paris Saint Germain le vainqueur
Du championnat des pieds martyrisant ballonDes esprits échauffés ont choisi la baston
Noire de provocations sous des vents de terreur
Pour célébrer un club, nourri par le Qatar
Qui fédère au moins mal des champions millionnairesDes pseudos supporters gavés de cris de guerre
Ont lacéré Paris en multiples escarres.
Le sacre parisien valait-il cette messe ?
Un championnat gagné à grands coups de millionsPouvait-il s’épargner de telles célébrations
Sur fonds d’état de siège et d’humeur vengeresse ?
Car les bannis du Parc se seront invités
Au grand bal des maudits du gazon verdoyantQue de beaux mercenaires cousus d’or et d’argent
De leurs crampons altiers ont fièrement foulé.
Car les bannis du Parc débouchant des banlieues
En guerriers holligans ont bravé les gendarmesEt de vrais supporters décroché quelques larmes
Dans l’intime constat d’une gloire sans feu !!
Paris certes champion, mais Paris outragé
Gangréné par les plaies du corps relationnelQu’un sport médiatisé loin d’en rayer querelles
A brusquement frappé de peurs urbanisées.
Un pavé fracassant sur le ghetto des riches
Cathares catharsistiques
contre l’or qatariBien plus problématique que l’ordre démuni
Demeure ce long fossé aux épineuses friches.
Bien sûr des policiers méchamment débordés
Embourbés dans l’aigreur d’un aveu d’impuissance !Mais surtout l’expression d’un ghetto en souffrance
Qui aux Dieux éphémères ne peut s’identifier…
Paris certes champion, mais de qui ? Mais de
quoi ?
Lamentable fiasco d’un géant fabriquéBarcelone ricane, Manchester peut glousser
En fêtant Ferguson, ainsi qu’on fait d’un roi !