Si je n’étais pas là
pour critiquer le premier polar de Yasmine Heursi-Likozé personne ne le
ferait ! Tout le monde s’en fout ! Noyé parmi les plus de 580 romans
qui vont fleurir notre rentrée littéraire, ce premier jet, traduit
difficilement en français (la version originale serait en chtimi doublé de verlan urbain fortement berbérisé),
n’aurait pas eu la moindre probabilité d’être remarqué.
Le quatrième de couverture pourrait
nous mettre en appétit.
L’inspecteur Jean-Philippe Otèze,
à trois mois d’une retraite bien méritée, se retrouve face à une sale affaire
de meurtres en série. Un premier cadavre est retrouvé à 100 mètres de
l’entrée Liévin qui mène au musée du Louvres, à Lens. La victime, un certain Lee Bih-Doo,
coréen du Nord ayant fui son pays a été fortement frappé au visage. L’arme du
crime se retrouve plus loin : c’est une réplique d’une statue de Marc
Aurèle. Deux jours plus tard, Berthe Hétéma-Vallet, une sexagénaire, est
retrouvée morte à 100 mètres de l’entrée Loos-en-Gohelle. Même mode opératoire mais
cette fois-ci c’est une statue de
Jupiter qui est retrouvée. Trois jours s’écoulent et on retrouve le cadavre d’Yves
Apafaur, un jeune dealer connu des services de police, à l’entrée Lens du même
musée. Crâne fracassé par une statue de Vénus ! Quel est le lien entre ces
trois meurtres ? L’inspecteur gagnera-t-il le pari de dénouer
l’affaire ? Si oui, tiendra-t-il sa promesse de revenir supporter le club
local des Sang et Or, équipe de bras
cassés qu’il avait juré plaquer
définitivement eu égard aux piteux résultats ?
Oui, la présentation est prometteuse
mais le contenu n’est pas au rendez-vous. Ça aurait pu ressembler à du Frédéric
Dard mais San Antonio doit se retourner dans sa tombe...
Le seul intérêt du roman réside dans
la description didactique des richesses du musée du Louvres dont Lens
s’enorgueillit. Mais on est alors loin de l’intrigue policière !
N’achetez pas le roman mais préférez
découvrir ce haut lieu de la culture par vous-mêmes !
A bon entendeur, salut !