Le débat d’entre
deux tours entre Marine Le Pen, la reine du repli stratégique, du
protectionnisme intelligent (oxymore) et de l’expulsion des résidents illégaux,
et Emmanuel Macron, le chantre du libéralisme européen, aura tourné court.
D’emblée la
fille à son père dépasse les borgnes. Comme si elle était assurée de ne pas
maîtriser ses dossiers elle attaque franco. La ficelle est grosse. Mr Macron
devra cependant riposter et utilisera beaucoup de son énergie à contrer l’outrance
assaisonnée de mensonges ou, pour le moins, de fausses vérités.
Car, tout au
long de ce débat, Marine Le Pen n’aura usé que d’invectives et d’arguments
fallacieux. On la trouvera très floue sur sa façon de quitter l’Euro et d’utiliser
un système de double monnaie. Elle a plusieurs fois accusé son interlocuteur d’être
à l’origine de tous les maux de la société comme s’il avait été Ministre de l’Economie
de Giscard à Hollande, en ayant connu Bercy plutôt que le cours moyen !
Pour donner du poids à son plan de sortie de l’Europe elle a argué le succès du
Brexit en termes de performances économiques, ce que les statistiques démentent…
Si Mr Macron
n’a pas toujours su faire preuve de pédagogie c’est qu’il avait devant lui une
tigresse défendant ses petits, aux abois, se cachant derrière un sourire de
façade, montrant parfois un sourire de carnassier, de hyène nécrophage se
nourrissant de cadavres des victimes de la mondialisation, se repaissant de
leur peur…
Un débat
sous tension tant les deux camps étaient radicalement opposés. Une joute
verbale qui a donné des sueurs froides aux deux journalistes, Nathalie Saint
Cricq et Christophe Jakubyszyn, la première ayant failli quitter le plateau pour se prendre 10 Doliprane.
Un débat
dont je vous propose le début tonitruant de la Marine de Guerre et la fin
surprenante.
Le début d'abord.
Et puis la fin...
Oui, à la
fin de ce spectacle navrant, les téléspectateurs ont eu, quand même, droit à
une prestation de Marine. La blonde aux yeux de malice nous interpréta, en
effet, une pantomime de David Vincent rencontrant les envahisseurs.
Comment en
était-on arrivé là ?
Macron
parlait de l’influence du FN, des réseaux nauséeux, de la facho-sphère. Marine
s’est alors moqué de cette peur de petit enfant, chouchou des médias (comme
elle dit) en croyant le ridiculiser par une imitation du craintif qui, dans sa
paranoïa, voit des envahisseurs partout !
Un moment d’hystérie
complètement sidérant s’est alors offert à nos yeux hébétés, et à ceux de
Macron visiblement atterré !
Un moment
repris sur les réseaux sociaux qui n’ont pas failli de se gausser de l’incongruité
d’une telle performance au cœur d’un débat qui, quand même, doit aider les
indécis à faire un choix pour le second tour !
Marine Le
Pen, semble-t-il, a tout simplement « pété les plombs», comme on dit
vulgairement.
Le
lendemain, le père Jean Marie devait d’ailleurs admettre que sa fille « avait
manqué de hauteur »
Jeanne, au
secours !!