Theresa May, la Première ministre
britannique, vient de perdre, disons plutôt, vient de ne pas suffisamment gagner
les élections législatives qu’elle avait elle-même anticipées pour se
reconstituer une meilleur troupe de conservateurs au Parlement.
C’est stupide ! C’est tout aussi lamentable qu’une boulette de
Lloris à la 90ème minute d’un match Suède-France !
Celle qui se voyait la nouvelle Thatcher, tâte cher le cuir rugueux de
la déconvenue. Elle perd la majorité absolue au Parlement :
Mes ennemis qui parlent m’enterrent, lance Theresa un peu dépitée d’un manque
de députés, mais je vais m’accrocher. Je
vais contre vents et marées reprendre la main à neuf jours de l’ouverture des négociations
du Brexit.
Donc pas de démission mais des missions à coup de motions tartinées à la
sauce british hors UE. Theresa se damne de faire à fond la sortie de son île hors
du grand bidule européen, et ce malgré le revers de son parti conservateur aux
élections.
Avec 318 députés, son parti est arrivé en tête du scrutin,
mais a perdu douze sièges, tandis que l'opposition travailliste, tirée par un
surprenant Jeremy Corbyn, dispose de 262 députés (+30), selon les
résultats définitifs publiés vendredi.
A la tête d'un gouvernement minoritaire, Mme May doit désormais son
salut à un petit parti unioniste nord-irlandais DUP, dirigée par Arlene Foster,
et ses 10 sièges pour atteindre la majorité absolue !
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Ne soyons pas DUP, a lancé Corbyn tout remonté, quand on n’a pas suffisamment de sièges et
que sur vos moutons se fait rare laine faut s’taire (se faire Arlene Foster).
Mme May doit démissionner ! Moi, je vais prôner un Brexit mou, qui protège
les emplois dans notre pays ! On ne peut pas se couper définitivement de l’UE !
De son côté, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a appelé
Theresa May à "abandonner" son projet de Brexit "dur" après
son échec aux élections. Mais qui peut donner des conseils de nage en eaux
troubles, est-ce Sturgeon ? Nicola, sans scénique ola à son égard, a, elle
aussi, essuyé des pertes lourdes dans ses élections.
Malgré ces mauvaises humeurs, Theresa est allée voir la Reine au Palais
de Buckingham. La vieille dame était en train de refiler un vieux steak de
vache folle à deux petits corgis tout faméliques.
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Que me vaut l’honneur
de votre visite, a demandé Elizabeth II ?
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Je vous demande la
permission de continuer les négociations avec l’Europe pour sortir le pays de
cette ignoble machinerie et ce, malgré un petit revers lors des élections
législatives anticipées
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Oh, my God, il y
avait des élections anti-See pay ? Heu, je ne savais pas ! Heu, qui est
ce monsieur ? Un vérificateur des rémunérations de ma gracieuse couronne ?
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Je vous expliquerai…
Alors, c’est oui ?
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Comme vous l’entendez
Theresa, je vous fais confiance. Vous avez vu mes petits Corbi, des amours non ?
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Oui, votre Majesté !
Bon, j’ai votre accord alors je file à mes responsabilités !
Et Theresa repartit l’âme en deuil, la tête plein de Corbi Yard (cour de
Corbis), reformer un nouveau
gouvernement.
Après tout, le fait que les Tories (Conservateurs) aient obtenu le plus
grand nombre de députés leur donne « la légitimité » pour mener
à fond le Brexit.
Alors son parti doit mener la bataille !
Et quitte à boire le calice jusqu’à la lie il faudra servir au Tory thé !