Les cours du cacao semblent baisser car la production s’améliore
en Afrique de l’Ouest où les pluies étaient au rendez-vous. Le Brésil (grand
producteur) se réjouit également de voir ses fèves en bonne santé.
Les cours du blé est également en baisse sur le marché européen,
en raison de la hausse de l’euro. L’ajustement monétaire vient en aide aux
acheteurs français quelque peu préoccupés par la faible production française.
En raison d’un printemps pluvieux, la France a subi, en moyenne, une chute de rendements
céréaliers d’environ 30%.
Pas de catastrophisme pour autant : les silos sont pleins
et la farine ne devrait pas manquer.
Aussi, le prix d’un petit pain devrait-il baisser ! Ce n’est
pas vraiment le cas et on peut s’en désoler !
Mais tant de facteurs ne permettent pas au boulanger de baisser
les prix à sa guise : la pression fiscale, les cotisations, sa propre
rémunération, l’amortissement de son pétrin, de son four, l’accroissement du
prix du Kwh (+55 % depuis 2000), du prix du gaz (+68% depuis 2000)…
Autant de paramètres incontrôlables qui rendent impossible une
baisse tendancielle du petit pain au chocolat quand bien même, depuis 1978 et
la liberté des prix du pain, le boulanger aurait parfois envie de faire plaisir
à Mr Copé et proposer le plaisir de la bouche à 15 centimes !
Ah oui, j’ai oublié de vous dire que ce billet n’a pris vie que
par la faute du Maire de Meaux.
Interrogé ce lundi matin par un auditeur d’Europe 1, Mr Copé a
dû se prononcer sur ce qu’il savait du prix d’un petit pain au chocolat (mais à
quoi est-on réduit ?)
Le candidat à la primaire de droite a répondu : « aux
alentours de 10 à 15 centimes ».
En réalité, la viennoiserie se vend dix fois plus cher !
La méconnaissance d’une réalité économique de base a fait
railler tous les réseaux sociaux qui n’ont que cela à faire : le tweeter qui
aime en ses rets dévier noises, rit !
Encore un buzz qui ne va pas relever le
niveau national !
Le cours du cacao en baisse
Ne permettra pas que s’affaisse
Le prix du pain au chocolat
D’autres facteurs jouent d’un bon
pas !
Les prix mondiaux du blé s’effondrent
Sauf en notre pays de Fronde
Où grognèrent les intempéries
La météo tire-t-elle les prix ?
Pour une part, convenons-en !
Mais d’autres freins jouent pleinement
Pour qu’un petit pain croustillant
Au chocolat nous coûte autant.
Pour l’acquérir quinze centimes
Il adviendrait que l’on décime
La clique des cotisations
Qui plombe rémunérations
Car le boulanger doit verser
Au nom de sa Sécurité
Sociale des sommes sympathiques
Et que dire des impôts toniques ?
Qu’ils soient d’Etat ou très locaux
Ils obèrent les gains du boulot
Et les ennuis s’en vont croissant
S’ils ne sont pas réglés à temps.
En cette engeance, la TVA
A 5.5 mène le combat
Chacun la paie, pauvre ou nanti
Elle se camoufle dans le prix !
Pour baisser encore le tarif
Le boulanger contributif
A l’éclosion des déflations
Devrait baisser les prétentions
Travailler pour un demi- SMIC
Dans une intensité rythmique
En se dispensant des congés
Des fériés, des mises à l’arrêt
Sans le secours d’un apprenti
Toujours coûteux, à ce qu’on dit
Il devrait mener, en paix, train
D’économies et sans le vain !
Sans le vain combat des efforts
Qui lui ferait quitter le port
Faudrait accrocher la santé
Au fil des productivités
Travailler plus et gagner moins
Pour aboutir, enfin, enfin
Au petit pain au chocolat
Bradé, en veux-tu ? En voilà !
C’est le challenge à relever
Pour donner à Mr Copé
Raison dans ses affirmations
Et saper toute humiliation !