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mercredi 11 février 2015

HSBC OU COMMENT LE PRODUIT FISCAL PEUT ETRE H.S. BAISSE


Régularisez votre situation et vos gueules les mouettes !


Si tu n'veux pas payer d'impôts
Cache ton piano, cache ton banjo
Cache ta trompette
Ton tambour avec tes baguettes
Tes castagnettes et tes grelots

chantaient déjà les Charlots dont le cachet, à l’époque, n’était pas caché car HSBC n’existait pas encore très bien et l’optimisation fiscale n’était un sport national qu’à dimension réduite.

Mais ce sport s’est démocratisé ! Au fur et à mesure de l’augmentation des fortunes, en lien avec la médiatisation, la création de vedettes, de people clé en mains (qu’elles aient du talent ou pas) il a bien fallu que les banques s’intéressassent à cette oseille de VIP.

Des fichiers d'Hervé Falciani, l'ancien informaticien de HSBC Private Bank sont à l'origine d’un petit scandale « SwissLeaks » prenant l’Helvétie pour une lanterne attirant les phalènes financières qui ne cessent de dire « au pas, pillons ! ».

Oui ces fichiers font découvrir des individus qui pillent les trésors publics à leur façon ! Non en dilapidant leur bourse mais en évitant qu’elle ne soit pansue ! Ils fraudent le fisc. Ils opèrent ce qu’on appelle subtilement une optimisation fiscale.

Les fichiers  ont été saisis, selon le code de procédure "16i",  les 20 et 21 janvier 2009 et pourtant, on n'en est qu'au début de cette sympathique affaire et genevois pas ce qui pourrait la stopper ! Le système d'évasion fiscale mis en place dans les années 2000 par la filiale suisse de la banque britannique HSBC pour ses clients opulents pourrait en effet être encore plus important que celui révélé  par le journal "Le Monde"
Selon le quotidien français, la "gigantesque fraude à l'échelle internationale" a porté pendant la seule période de novembre 2006 à mars 2007 sur la somme de "180,6 milliards d'euros". Plus de 106.000 clients seraient concernés mais de plus en plus cons cernés.
Parmi ces 106.000 individus on compte 3000 français dont certains noms ont été jetés en pâture des hauts à la page suisse pour y trouver la peine, zèle, heurts. Car la raillerie fleurit sur les réseaux sociaux. On se moque de Gad Elmaleh qui a fait une rafle sur le fisc avant de régulariser sa situation. Il se croyait à l’abri Gad, il finit par la connaître, celle de Bercy qui poursuit les fraudeurs.
On gausse en apprenant que Dessange a coiffé Bercy d’un crâne chauve, tondu comme un œuf, en plaçant de l’argent dont il ne savait plus coiffeur à la HSBC. On en rit sous cape ; hilarité !
Il y a bien d’autres noms sur cette liste des 3000 qu’avait brandi, à son époque, Eric Woerth, notre vaillant Ministre du Budget, sauce Sarkobettancourt…

Je ne m’arrêterai que sur celui de Philippe Lavil, histoire d’embrayer sur une parodie ! Après un héritage d’avoirs  à l’étranger, le chanteur a été contacté par le fisc il y a quelques années, et a régularisé sa situation qu’on trouvait là vile, indique encore Le Monde. Philippe précise: «Je n’ai jamais créé de compte à l’étranger. Il n’y a pas eu de ma part un désir de m’évader fiscalement, je n’en ai d’ailleurs jamais eu les moyens.»


Si c’est lui qui le dit ! Mais je préfère qu’il me le chante !


Il planque sa thune au bord de l´eau 
Genève, le beau rivage !
Quelques dollars ou des euros
La tout est atout ; ah je
Voudrais comme toi me vendre dix
Millions d’actions bénies
Pour placer plus-values sans impôt
Chez l’helvète si beau !

Il spécule sans tabou et c´est numéro un 
De la fraude fiscale, c’est un vrai musicien
De la note magique que lui paient ses copains
Ou bien, c’est pathétique, nos impôts surhumains
Et il en vient à bout des percepteurs requins
Qui vont, pauvres de nous, obérer nos mesquins
Revenus ! Lui s’en fout il ne veut que son bien
Recevoir sans donner, l’égoïsme lui vient 

Il ne fréquente pas les bas taux
Pour ses placements pérennes
L’argent dans le mystère est haut
Placé, quel bas de laine !
Il trafique un peu, fait des apports
De mallettes emplies d’or
Y a aucun malaise dans sa combine
C´est une musique machine

Il camoufle ses sous, et c´est numéro un
Des tricheries fiscales ; pas vraiment béotien
Sous des aspects laïcs il prie l’esprit divin
Du banquier helvétique qui n’lui veut que du bien
Car c’est son marabout protecteur de butin
Contre l’arrache-sous, ces impôts citoyens
Dont il veut échapper sans savoir que du bien
Ils lui ont procuré : l’école ça coûtait rien !

CETTE SYRISA QU'ALEX HISSE

Alexis Tsipras (ou Tzipras avec Z comme Zorro)


L’Europe a peut-être changé de visage en ce dimanche 25 janvier 2015 avec la victoire du parti de gauche radicale Syriza aux élections grecques. Le parti emporté par Alexis Tzipras est arrivé largement en tête et obtient 149 sièges au Parlement grec.
Certes, ce n’est pas la majorité (il faut 151 sièges), alors il a fallu se rapprocher d’un petit parti de Grecs indépendants et souverainistes  (ANEL dont l’anagramme est ELAN) pour sceller un accord de gouvernement.
Mais la route est tracée. Syriza va enfoncer la muraille d’austérité de l’Europe. Syriza montre ainsi que les cures drastiques, au nom de la sainte orthodoxie budgétaire, notamment prônée par Angela Merkel, ne sont que des étaux pour la croissance. Le patient finit guéri…mais mort !
Par de nombreuses coupes claires les Grecs ont réduit le nombre des fonctionnaires, propulsé des gens sur le carreau du chômage, taillé dans les dépenses de santé jusqu’à l’insécurité sanitaire et la recrudescence d’une mortalité infantile…
Les premiers actes des Syriza sont forts de symboles : Les femmes de ménage du ministère des Finances mises à l'écart en 2013 pour dégraisser la fonction publique ont versé des larmes, mercredi 28 janvier, en apprenant leur réintégration par le gouvernement Tsipras.

D’autres actions seront menées incitant, il faut l’espérer, les Européens à réorienter leur politique en mettant de côté la rigueur pour relancer la machine économique. Car le vent du mécontentement gagne les pays qui subissent le joug budgétaire. Ainsi, le mouvement Podemos, en Espagne, se sent battre des ailes après la victoire de Syriza dont il partage les valeurs. Podemos, pure produit dérivé du petit fascicule « Indignez-vous » de Stéphane Hessel, est un autre visage de cette Europe en soif de renouveau, de valeurs solidaires et d’espoir de lendemains libérés des vieux dogmes ultralibéraux.

Syrisa se rosit de ses raisons rusées
A desserrer les rets de l’euro hérissé
Syrisa  sous l’azur de sa rose hérésie
Sert Ouzo et sourit de ses réseaux ravis.

Syrisa sent rasée l’hellénique niquée
Par tant d’austérité qui s’instaure, héritée
Des rigueurs en regain dans le corps budgétaire
Transmuant l’Athénien  en valétudinaire.

Syrisa sous cirrhose d’une foi séculière
Défie les fonds des fous de l’aura financière
Et Tsipras, dette sous presse, d’écraser le fardeau
En Zorro arasant les créanciers farauds.

Syrisa, en Zorba, veut résorber la peine
Qui empire au Pirée jusqu’au plus loin d’Hélène
Et Tsipras, hâte si preste, de rembaucher l’exclu
Et porter par ses non Parthénon sous les nues.

Syrisa sent risées des raseurs de la rose
Ces censeurs de Bruxelles à l’usure morose
Mais qu’importe,  elle s’irise d’oraisons arrosées
Par les larmes de joie, en joyaux libérés.

Syrisa sert aisance à solidariser
Tout un peuple en souffrance d’une Grèce agressée
Et déjà Podemos, l’ibérique la suit
Sur le chemin d’Hessel de cailloux insoumis…