Le film se passe dans le nord,
chez les chtis mais Dany Boon ne figure
pas au générique. Le grand club local veut relancer l’équipe de football et
recrute le plus fabuleux des entraîneurs, El Loco dit Bielsa. C’est un
argentin, que longtemps l’argent tint et on peut dire que l’addiction demeure.
Le fou négocie son salaire et fixe ses conditions. Il met dans un loft d’isolement
les anciens cadres aux crampons usés, selon lui. Il oriente le recrutement vers
de jeunes talents, la plupart brésiliens ou argentins ! L’homme promet de
bons résultats !
Le président du club jette donc
des liquidités ; jet rare : l’eau pèse ! C’est du lourd ça
mesdames mais il faut savoir casser la tirelire pour happer des talents de
pelouse verte sinon le fiasco attire l’ire…des supporters.
Après une victoire contre des
canaris El Loco semble serin ! Loco motive ! Hélas, la suite va être
catastrophique. Et là va peur ! Son équipe subit comme un vent mauvais, un
vent pire que tout… A vous glacer le sang à cent pour cent ! Les joueurs ne
se trouvent pas bien sur le terrain, tirent comme des pieds (curieux d’ailleurs
car logiquement c’est cela qu’on attend d’eux), gâchent des occasions. El Loco
tente des modifications : et voilà que je te positionne un milieu de
terrain en latéral droit, et voici que je te transforme un ailier en attaquant
de pointes pas très en ballet !
El Loco essaie tout même si le
capitaine de l’équipe cherche à le faire changer d’avis :
-
Je ne veux pas qu’Ibrahim amadoue, lance l’Argentin méchamment !
L’homme se renferme dans ses
conceptions stratégiques et le vent mauvais souffle de plus bel. Le club pointe
en queue de classement ! Ça pue la relégation à 100 bornes ! Certains
évoquent la faute à pas de chance ! La chance prend un four et la baraka
fritte !
Alors la direction ne souhaitant
pas pousser le club, comme dirait Martine, aux bris va prendre une grande
décision. Elle éloigne El Loco des locaux ! Viré ! Le moteur ne
tournait pas rond, ce n’était pas de bonnes bielles ça !
Aussitôt le vent s’estompe, mais
la pluie surgit, intempestive.
C’est une pluie d’incompréhensions,
de doutes ! On sent le gâchis : dégoût tôt naît.
Les joueurs s’enfilent un
impair et s’interrogent sur la suite des évènements : on prie avec un maire
catho pour que le St Esprit chasse les démons !
Le film se termine au sommet d’un
terril : des supporters lensois fêtent, à la lueur de feux de Bengale, les
mésaventures du grand club voisin, achoppant sur des pierres, maux rois !