CHERCHEZ DANS CE BLOG

lundi 1 mars 2010

DON PATILLO REJOINT SON PERE...


André Aubert n’est plus ! Celui qui portait les mêmes initiales qu’Alphonse Allais partageait avec l’écrivain humoristique la même veine de dérision. Mais André était plus un homme de scène que de plume. En fait il fut longtemps un imitateur incontesté à une époque d’après guerre et bien avant que ses fils spirituels, les Le Luron, Lecocq, Sébastien, Gerra et autre Gustin ne passent sous les feux de la rampe.

A l’imitation Aubert vit, lié ! Sans limitation ! Il se met dans la peau de Brassens, Gabin, Brel, Adamo… Pour un peu il aurait pu imiter son homonyme Jean Louis Aubert ! Mais c’eût été un peu trop téléphoné !!

Il oriente culot, talent vers la parodie mais ne blesse personne car il émousse la dague Aubert ! Sa forte ressemblance avec Fernandel l’incite à se déguiser en Don Camillo ! Une société de pâtes alimentaires se trouve épatée par le talent de cet homme ! Bientôt Aubert se retrouve dans la peau d’un curé qui implore la clémence de Dieu en lançant :

- Ce ne sont que quelques pâtes, Monseigneur…

Les publicités de ce genre vont se décliner en moult versions et enferment l’imitateur dans un rôle étriqué et mercantile. Ce peu de prestation scénique devient un apport alimentaire et André s’y enferme. Ce peu tire Aubert ! Don Patillo finit par tuer Aubert !!

A 86 ans l’imitateur nous quitte. Il va rejoindre ses anciennes victimes : l’ours mal léché qui jurait sur sa guitare, le bourru qui disait « t’as de beaux yeux » et l’homme au sourire de cheval qu’il a tant parodié...

CONTRE XYNTHIA DES PLANS REVANCHARDS EN THESE...



L'aménagement du littoral charentais et vendéen devient déjà un sujet de discussion après le passage violent de Xynthia, la charmante petite tempête qui a soufflé ce week-end sous l’égide d’une dépression climatique corroborée par l’émergence de grandes marées (coefficient 102) !
Sur les ondes de France Inter, ce matin, Sieur De Villiers, le Chouan du Puit du fou, insistait déjà pour qu’on tire, à tout jamais, les leçons de la catastrophe :

- Ou on continue à penser que l’homme peut dominer la nature, par excès d’orgueil, et dans ce cas on bétonne des digues sur tout le littoral ! Ou on admet que la nature est plus forte et dans ce cas il faut revoir l’immobilier du littoral ! Construire des maisons plus loin de la mer !
Alors que le nombre de morts reste à clarifier la polémique surgit sur l’après tempête ! D’aucuns vont tempêter mais peut-être pour du vent !

On sait qu’il est inutile de placer des panneaux de circulation routière interdisant le vent de dépasser les 120 km/h ! Il est tout aussi débile de demander à la future tempête (s’appellera-t-elle Carla ou Laetitia ou Antigone ?) de ne pas tomber dans une dépression et de se faire suivre par une cellule psychologique !

La technique des digues connaît ses limites : des digues ont rompu, la mer s'est engouffrée dans les brèches et a inondé les terres basses. Celles-ci sont légions dans ces régions de marais et de polders, à l’image du paysage néerlandais. S’il faut, à nouveau, bétonner des digues c’est le secteur du bâtiment qui se frottera les mains. Pour autant la sécurité ne sera assurée qu’à la condition d’une érection monumentale d’une ligne Maginot infranchissable ! Le littoral risque la chirurgie esthétique à l’envers !

Construire plus en retrait du littoral est envisageable ! Une perspective qui ressortit à la politique de l’aménagement du territoire ! Des zones non aedificandi pourraient faire florès en abritant des espèces animales et végétales ! Quelle largeur de bande côtière faudrait-il alors préserver ?

On pourrait envisager la construction de maisons sur pilotis : une véritable prévision des tempêtes et tsunamis futurs ! Chaque maison devrait être dotée d’un ascenseur qui supportât le poids d’un véhicule afin que la voiture familiale puisse être hissée jusqu’à son garage en altitude ! Messieurs les architectes à vos projets !!

Déjà à l'Aiguillon-sur-Mer et à la Faute-sur-Mer (un nom prédestiné !), deux des communes vendéennes les plus touchées, un plan de prévention des risques, en préparation, fait l'objet d'une application anticipée. Il impose que l'on ne construise plus dans les zones classées rouges (inondables) et que l'on exhausse les nouvelles constructions dans les zones dites bleues.
Simplement l'application de ces dispositions générer quelques problèmes entre les maires près des mers qui souhaitent la vie de leur commune et l’Etat qui se veut le garant de la protection et du principe de précaution !!

Pour l’instant, dans l’immédiat, les dégâts occasionnés par Xynthia ne seront pris en charge que "dans les communes décrétées en situation de catastrophe naturelle", a précisé la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA).

Le Père Fillon a annoncé dimanche que ces décrets seraient publiés dans un délai de 48 heures. Ensuite, Messieurs les assureurs, à vos calculettes pour indemniser au mieux ceux qui porteront plainte contre X..ynthia ! Et n’oubliez pas de répercuter vos dépenses sur le coût de nos futures polices d’assurance !! On est généreux en France !