Dans la culture algérienne s’est durablement enracinée l’intransigeance vis-à-vis du terrorisme. La guerre civile qui a frappé l’Algérie durant les années de braise (1991-2002) était déjà le fruit d’un endurcissement des pouvoirs publics à l’égard de tout risque extrémiste.
En effet, à la suite du premier tour des élections de 1991, par crainte de voir le FIS (Front Islamique du Salut) gagner la bataille, le gouvernement de l’époque annula purement et simplement les suffrages !
Une longue période
de massacres perpétrés par les frustrés s’est ensuivie. MIA (Mouvement
Islamique Armé) et GIA (Groupe Islamique Armé) s’en prirent à l’armée puis aux
civils. Par la suite le MIA s’alliant à d’autres groupes forma l’AIS (Armée Islamique du
Salut), loyale au FIS.
En 1998, le GIA trop meurtrier révéla ses propres détracteurs qui formèrent le Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC).
L’AIS fut dissoute
en 2000 après négociation de paix avec
le gouvernement. Déchiré par des dissensions
le GIA s’autodétruisit, mais subsista la GSPC qui
devint par la suite l’AQMI (Al Qaïda au Maghreb
Islamique).
La menace islamiste
est donc permanente en Algérie ! Les groupes changent, se dissolvent mais
reviennent au combat pour instaurer le régime dur de la charia et récupérer des couvertures médiatiques internationales !
Le site gazier algérien
d'In Amenas qu’a investi un commando islamiste (lié à l’AQMI) n’est qu’une illustration de cette menace
permanente. L'armée algérienne a lancé un assaut sanglant, jeudi 17 janvier,
contre les terroristes (qualifions les ainsi) qui retenaient des dizaines d’otages..
Le bilan sera lourd ! Des otages de toutes nationalités (Angleterre, Norvège, Japon, France…) y laisseront leur peau ! Déjà les pays s’insurgent de ne pas avoir été avertis de l’attaque des soldats algériens ! Et regrettent que la négociation avec les terroristes n’ait pas eu lieu !
Mais, répondra l’Algérie, on ne négocie pas avec le diable !!
On
ne négocie pas
Crépiteront
les armesDans ce désert d’éclat
Et qu’importent les larmes.
Alger
a trop subi
La
folie terroristeCe passé d’agonie
L’a rendu belliciste
Cris
d’assaut, mitraillage
Que
se meure la bêteAu sinistre ramage
D’islamiste conquête
Tractations
inutiles
Avec
les fous de DieuQu’un Coran nécrophile
A rendu belliqueux
Que
le sang des otages
Eclaboussent
à jamaisLes turbans de l’outrage
Et les barbes damnées !
Alger
a trop saigné
Sous
les aveugles bombesLes plaies cicatrisées
S’auréolent de sombre.
Plus
jamais de tueries
Rougies
d’hémoglobineThalit anéanti
L’effroi de Tibhirine
Ligne
d’intransigeance
Dans
le désert gazierPour briser l’arrogance
Du djihad effronté.
Au
prix de tant de vies
Soufflées
par la tourmenteLoin des diplomaties
Engluées dans l’attente !
Une
instinctive guerre
Contre
l’ignominieDissuader l’enfer
De gagner l’Algérie !
Ecarter
les démons
Pour
semer dans le sableL’espoir d’un horizon
Bleui de paix durable.
Tribut
lourd à payer
Aux
ardeurs souverainesSoucieuses d’attirer
L'activité humaine...