C'est la nouvelle jument de bataille de l'association Osez le féminisme : le retrait de la case "mademoiselle" dans les formulaires administratifs. "Ça peut paraître un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup, c'est très symbolique des inégalités, explique Julie Muret (dans sa colère) membre de l'association. Cela oblige la femme à exposer une situation personnelle et familiale." Elle note également "la connotation condescendante" du terme, alors que les hommes n'ont pas à choisir entre "monsieur" et "damoiseau", voire "jeune puceau". Ah, la féministe n’est pucelle qu’on croit !!
La campagne (sur laquelle les adeptes de Lacan pannent) a été lancée le mardi 27 septembre, à l’occasion de la Sainte Vincente de Paule conjointement avec les Chiennes de garde ! Elle vise à éliminer la terminologie dans toutes les démarches administratives et privées. Les représentantes du sexe dit « faible » sont encouragées à exiger un "madame" dans leurs correspondances, même si elles ne sont mariées.
- Le « mademoiselle » n'a aucune valeur légale", confirme Laurence Waki, auteurE du livre Madame ou mademoiselle ?
Outre Rhin, chez nos amis allemands, ont a abandonné la distinction, et le mot "Fräulein" n'est quasiment plus utilisé, note Julie Muret (dans son analyse) – mais toutes sont restées sans effet.
Le problème c’est que la suppression du terme « Mademoiselle » n’est pas sans incidence sur l’art mineur.
Line Renaud en a pleuré des larmes entières ! Elle ne pourrait plus chanter « Mademoiselle from Armentières » sauf à changer Mademoiselle par Madame ! Toute la construction poétique s’en trouve perturbée ! Mademoiselle occupe 4 pieds (quadrupèdes) alors que Madame n’en prend que 2 (bipède) éventuellement 3 si on prononce le e muet avé l’accent du sud. Il faudrait revoir toutes les structures de chanson utilisant « Mademoiselle » :
- Mademoiselle Chang (Michel Berger)
- Mademoiselle l’Aventure (Francis Cabrel)
- Mam’zelle Clio (Charles Trénet)
- Mam’zelle Angèle (le Tube du Petit Rapporteur)
- Mademoiselle Liberté (Vincent Liben)
Et tant d’autres !!
Non ! C’est trop de remises en cause ! De bouleversements !
C’est quoi le problème ?
- S’avouer mademoiselle revient à dire qu’on n’est pas mariée ! Qu’on n’appartient pas encore à un homme, se plaint une jeune hypokhâgne cyclothymique mais néanmoins astigmate ascendance sagittaire.
Et si l’émergence d’un véritable féminisme reposait sur l’inversion du postulat : « S'affirmer mademoiselle revient à dire qu’aucun homme ne vous appartient encore ! »
Ah, il y a encore du chemin à parcourir !!