Le gouvernement Ayrault vient de rendre publiques les diverses modalités du décret de retour partiel à la retraite à 60 ans. Ce décret écrit d’abord avec des craies sur le petit tableau noir de Jean Marc Ayrault (ancien prof d’allemand) a été recopié sur un cahier à petits carreaux avant d’être saisi sur un clavier azerty qui en valait deux, moyennant l’usage d’un logiciel Word.
Il sera publié «début juillet» après la
consultation du Conseil de Retraite et des Caisses d’Etat, ou plutôt le
contraire ! Grâce à cette réforme, 110.000 personnes «ayant commencé à
travailler à 18 ou 19 ans et ayant la durée de cotisation requise» pourront
partir en retraite chaque année dès leur soixantième anniversaire fêté. Le
changement c’est maintenant ! Enfin, disons que c’est un retour aux
sources mitterrandiennes pour certains salariés !
Cette avancée (ou retour en arrière ?)
portera à un peu moins de 200.000 par an le nombre d'assurés non concernés par
le report de l'âge légal de départ à 62 ans décrété en 2010 par le perfide
Woerth.
Le dispositif, arbitré par François
Hollande et Jean-Marc Ayrault, sera moins dispendieux que ce qui avait été annoncé:
3 milliards par an en 2017 (2 de moins que ne l'estimait le projet du PS en
raison d’une défaillance du logiciel Excel qui avait été vérolé par une bêbête
envoyée par l’UMP). C’est merveilleux et cela rendra moins douloureuse la
hausse d'un demi-point sur cinq ans des cotisations retraite employeurs et
salariés !
- Les gens qui ont
commencé à travailler à 18 ou 19 ans et ayant 41,5 ans de cotisations pourront
partir à l’âge de 60 ans à la retraite et sans décote, a reprécisé Mr Hollande
en Normandie !
Mais que faisait-il en
Normandie sur décote, heu, des côtes du Calvados ? Mais enfin, c’était le
6 juin !
Le 6 juin ! Mais
c’est bien sûr : le 6 juin 1944 ça débarquait sec à Omaha Beach, Utah Beach
et tutti quanti.
Flamby a donc débarqué
au pays des vaches blanches et noires et du bon cidre doux. Une cérémonie s’est
tenue au cimetière britannique de Ranville, sous une pluie diluviennes (encore !).
Puis le Président s’est rendu au mémorial de Caen-Normandie !
- En ce lieu j’ai une
pensée pour ceux qui ont connu des côtes sans battre retraite ! Ils ont
chassé l’ennemi et vaincu le nazisme ! Ce mémorial énorme en dit l’éloge !
Ils ont fait plier l’ennemi qui prit sa retraite à Carentan et aux alentours !
Grâce à eux nous eûmes droit à l’armistice ! On attend cependant toujours
de l’Allemagne et de la Paix l’heureux Traité (paie le retraité !)
Et tout le monde d’applaudir !
Même ceux qui ne font pas partie des 200.000 visés par le nouveau décret !