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mercredi 2 mars 2016

CE FILM SENT TANT THEVENOUD MAIS SANS TANTE EVENOU...

Vous avez pigé le message ? Bercy m'effraie !


Encore tout imprégné psychologiquement de ses déboires avec le fisc, Thomas Thévenoud a voulu exorciser la malédiction en se lançant dans la réalisation d’un téléfilm qui épouse la thématique de la phobie fiscale (et accessoirement administrative).

Le député de Saône et Loire a choisi un format court (46 mn 32) pour évoquer la pathologie indicible déclenchée par la peur du contrôle fiscal ou l’angoisse de ne pas avoir suffisamment bien déclaré ses revenus.

Le synopsis est simple mais efficace. Il met en relation des gens qui partagent la même souffrance liée aux tracasseries de la bureaucratie de Bercy.

Edouard (Edouard Baer), gérant du garage «la quinte essence », consulte son médecin qui est aussi un de ses clients. Edouard souffre de nombreuses insomnies qui font, sans pouvoir y remédier, zèle. Elles sont visiblement liées à des angoisses surprenantes. Il a peur d’une descente inopinée des inspecteurs des finances. La raison à cela ? Il n’a pas une super comptabilité et se trompe régulièrement dans ses déclarations de TVA. Son médecin Sami Nimiz (Sami Frei), qui est aussi député, compatit d’autant mieux que lui-même se sent dans le collimateur de la justice depuis qu’il a juré, droit dans les yeux, et au sein de l’Assemblée Nationale, qu’il n’avait aucun compte en Suisse. Ce qui est faux, bien entendu !

Les deux hommes décident de passer un week-end ensemble, dans la villa du praticien où s’ébattent de jolis étalons de course. Il s’agit de décompresser en faisant un peu d’équitation. L’homme de médecine avoue que son lad Mamadou (Omar Sy) travaille au noir donc sans couverture sociale mais aussi sans papier.

Mais le médecin fraudeur ne sait pas que Mamadou vient de se faire interpeller par la commissaire Elvire Odélie  (Mathilda May) et qu’il est en garde à vue. Il le cherche partout et panique dès que la Dame le prévient, par téléphone, que son petit protégé se trouve au poste !. Il pense que son valet va tout dévoiler lors de l’interrogatoire et veut fuir en Suisse.

Edouard l’en dissuade et lui propose de dire la vérité aux forces de l’ordre. Le médecin finit par acquiescer et se rend au commissariat où, à sa grande surprise, il assiste à une scène de confusion inénarrable. La police des polices, la brigade des stupéfiants, des inspecteurs de Bercy viennent d’investir les lieux. Ils recherchent Elvire, désormais fichée parmi les « Ripoux » en tant que recéleur de bijoux provenant de braquages dont elle avait fait incarcérer les auteurs.

Une telle diversion profite au Médecin. Aidé par Mamadou qui a capté, par hasard, une conversation téléphonique de la fuyarde, l’homme de santé fonce à la poursuite de la dame.

Mamadou a bien entendu au téléphone : elle a rendez vous avec un acolyte, à Berne, en Suisse ! Le médecin appuie sur l’accélérateur et bloque sa vitesse. Mal lui prend, le bolide ne répond plus et s’emballe. Le Dr Nimiz pourra pester contre son garagiste, rien n’y fera. Il terminera sur un platane !

Elvire Odélie trouvera refuge en Suisse où elle créera une chocolaterie pour blanchir son argent et lui évitant, pour son cas, chaos.  Mamadou, désormais sans patron, trouvera une place au garage d’Edouard avec un CDD renouvelé tous les 2 mois par tacite reconduction selon le nouveau code du Travail.


Ce film court, sans habillage musical, n’est pas vraiment un chef d’œuvre. Mais, il aurait quand même eu un certain écho dans l’univers carcéral avec un audimat impressionnant.

Les acteurs qui ont contribué gratuitement à cette œuvre tragi-documentaire auront permis à Thévenoud de rentrer dans ses frais, voire, peut-être, de s’octroyer un substantiel bénéfice.

-         Je ne vous dirai pas combien ce film m’a rapporté, a lancé Thévenoud, cela ne vous regarde pas !


Venant du personnage, une telle réponse ne peut générer l’étonnement. 

ON SERA DES SERFS VIDES, NOUS PRÉDIT-ELLE et AINSI VA PYTHIE...

Si j'en crois certaines définitions tirées de la nébuleuse internet (tout aussi sibyllines que le projet de réforme du Code du Travail) on peut, avec une grâce homophonique, retrouver dans le projet El Khomri, une agréable sensation de se faire...

C'est une terrible initiative qu'on nous présente là, me clame ma pythonisse patentée. Elle réduira notamment les écarts entre les indemnités prud'homales plafond et les "planchers". Oui l'écart y bout
et je le dis avec des daims : il ne faut pas leur lâcher les rennes !